Des députés néerlandais ont interpellé leur chef de la diplomatie sur l’interdiction par le gouvernement marocain au journaliste Koen Greven et son coéquipier José Colon de se rendre dans la ville d’Al Hoceïma.
Selon Sputnik News qui rapporte lundi soir l’information, des parlementaires néerlandais ont demandé à Stef Blok, ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, dans des questions écrites, d'intervenir auprès des autorités marocaines pour éclaircir les raisons de l’expulsion. Le média rappelle que le Maroc a empêché les deux journalistes de «mener à bien leur travail dans la ville d'Al Hoceïma, sous peine de confiscation de leur équipement technique et d'expulsion du Maroc».
«Le jeudi 19 juillet 2018, à 1 heure du matin, la police secrète marocaine est venue à notre hôtel pour dire que nous ne pouvions pas travailler, sous menace de nous expulser et de nous confisquer nos équipements et matériels», a écrit José Colon sur son compte Twitter.
Hemos tenido que salir de la ciudad ( Al Hoceima) . El jueves 19 de julio, 2018, a la 1:00 de la madrugada, la policía secreta marroquí vino a nuestro hotel, a decir que no podíamos trabajar, bajo amenaza de expulsión y de confiscar nuestros equipos y material. Con @KoenGreven
— José Colón (@JColonToscano) 20 juillet 2018
Le 30 juin dernier, une crise diplomatique entre le Maroc et les Pays-Bas a failli se produire. Suite à des propos du chef de la diplomatie néerlandaise sur le Rif, le Maroc avait convoqué l’ambassadeur des Pays-Bas à Rabat pour lui signifier que les déclarations de Stef Blok «sont incompris et inacceptables et ne cadrent pas avec le partenariat entre les deux Etats».
Pour rappel, en plein Hirak du Rif l’année dernière, Reporters sans frontières avait relevé 14 arrestations de journalistes et journalistes-citoyens par les autorités marocaines. Plusieurs cas d’expulsions de journalistes étrangers avaient également été recensés par l’ONG internationale.