Les États-Unis ont exprimé leur désaccord avec la décision de l’Algérie de qualifier le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) de groupe terroriste, estimant que cette désignation relève davantage de «considérations politiques que sécuritaires». Cette position, formulée dans le dernier rapport du Département d’État, souligne que le MAK, tout comme le mouvement islamiste Rachad également ciblé par Alger, ne semble pas avoir commis d’actes terroristes au sens défini par Washington.
Cette prise de position américaine intervient dans un contexte régional marqué par des tensions persistantes entre le Maroc et l’Algérie. Rabat a publiquement affiché son soutien au MAK aux Nations unies, s’inscrivant dans une stratégie de réponse aux positions algériennes en faveur du Front Polisario.
De son côté, Alger a accueilli un bureau du Parti national du Rif, groupuscule de Marocains de Belgique revendiquant l’indépendance de cette région au nord du Royaume. L'Algérie continue également à apporter un soutien militaire et financier au Polisario. Le mouvement séparatiste a lancé des attaques contre les positions marocaines au Sahara, mais aussi sur des civils à Smara, un site de la mission onusienne (MINURSO), ou encore des participants à une célébration à Al Mahbes. Rappelons que le même Front Polisario a menacé le Maroc d'attentats terroristes.
Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont particulièrement tendues depuis la rupture des liens diplomatiques décidée par Alger en 2021.