A la tête de la Coordination des victimes du séisme d’Al-Houz, Said Ait Mahdi a été placé, lundi, en détention préventive à la prison locale d’Oudaya de Marrakech. Il est poursuivi pour «diffusion d’allégations mensongères dans l’intention de porter atteinte à la vie privée des individus», «insulte envers un corps constitué et outrage à des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions». Avec le coordinateur, trois autres prévenus sont poursuivis pour ce dernier motif.
Les arrestations font suite à des plaintes déposées par des agents d’autorité provinciaux, dont le gouverneur d’Al-Haouz. L’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Aït Ourir a condamné les interpellations, en appelant à la «libération immédiate» du coordinateur. Dans ce sens, l’ONG a exhorté les autorités à se concentrer sur «la mise en œuvre de tous les engagements liés à la reconstruction et à l’indemnisation» des sinistrés du séisme de septembre 2023, «plutôt que d’adopter une approche sécuritaire».
Par la même occasion, la section locale de l’AMDH a insisté sur l’accélération du processus de dédommagement, de manière à revitaliser l’activité économique dans la région.