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Grand Angle

Maroc-Algérie : Des associations algériennes réclament l'ouverture de la frontière

La question de la réouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie a récemment été remise au goût du jour. Cette fois, c’est la société civile algérienne qui est montée au créneau et a appelé à la «concrétisation de l’union du Maghreb».

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La frontière de Zouj Bghal, fermée combien de temps encore?
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Dans un communiqué conjoint, plusieurs associations, syndicats, et responsables de mouvements sociaux algériens, ont souligné l’ «urgence de prendre des mesures effectives pour garantir la libre circulation des personnes, des idées et des biens à l’intérieur de la région du Maghreb». Ils ont dans ce sens, appelé à «l’ouverture immédiate des frontières entre l’Algérie et le Maroc, conformément à la volonté des peuples, en tant que concrétisation de l’unité maghrébine», rapporte le quotidien algérien El Watan.

Les signataires du communiqué se sont également engagés à «mener des initiatives militantes» pour atteindre cet objectif. Ils s’exprimaient ainsi en marge d’un séminaire organisé dans le cadre de la commémoration des évènements du 5 octobre 1988 en Algérie.

Les appels se multiplient

Ce n’est pas la première fois qu’un appel est lancé de l’Algérie, pour l’ouverture des frontières fermées depuis 1994. Fin septembre, Lakhdar Brahimi , diplomate algérien, ex-ministre des affaires étrangères, déclarait : «Au Maroc, les gens m'arrêtent pour me solliciter pour ouvrir les frontières. A Tlemcen (Ouest algérien), les gens veulent aussi que cette frontière soit libérée. Alors pourquoi la maintenir fermée ?»

Dans le même esprit que les représentants de la société civile algérienne qui se sont récemment exprimés sur la question, Lakhdar Brahimi avait estimé qu’ «on ne peut pas parler d’un Maghreb arabe uni sans l’ouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc», lors d’un colloque international sur les révoltes arabes tenu en Algérie.

Avant lui, ce sont des écrivains des deux pays, qui avaient plaidé pour un retour à la normalisation des relations entre le Maroc et l’Algérie. Abderrahim El Khassar (Maroc) et Bouzid Harzallah (Algérie) dans une déclaration commune, avaient assimilé la fermeture de ces frontières à une «agression sur la géographie». Pour ces auteurs, cette situation «déchire» les liens d’amitié et l’histoire commune des deux voisins.

Face à des appels de plus en plus nombreux, émanant des deux côtés de Zouj Bghal le discours politique se veut conciliant. Le discours du roi Mohammed VI lors de la derinère fête du trône avait appelé à «une normalisation totale des relations bilatérales» maroco-algériennes. Son message avait été chaleureusement accueilli par le président Algérien. Abdelaziz Bouteflika s’était en effet dit disposé à «jeter les ponts de fraternité, de coopération et de bon voisinage». Il se trouve cependant qu’à ce jour, aucun agenda n’a été annoncé d’un côté comme de l’autre pour avancer vers ladite normalisation. Les effets d’annonce se succèdent, les contradictions se multiplient, et les deux peuples continuent de s’impatienter. 

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