L’ONG Human Rights Watch a écrit une lettre au ministre de l’intérieur marocain, Taïeb Cherkaoui. Elle lui demande d’autoriser Abdelkrim Mouti à revenir au Maroc en renouvelant son passeport, rapporte l’agence de presse espagnole EFE.
Abdelkrim Mouti, chef de l’organisation interdite Shabiba Islamiya (Jeunesse Islamique), est en exil en Libye depuis plus de 30 ans. Il a été condamné à mort pour avoir participé à l’assassinat d’Omar Benjelloun, l’un des fondateurs de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), en 1975, et pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Il avait alors fuit le Maroc pour se réfugier en Libye.
« En tant que Marocain, Abdelkrim Mouti, a droit à un passeport et à rentrer dans son pays», estime un responsable de HRW. Il a insisté sur le fait que sa famille était aussi affectée par cette situation. Pour l’ONG, rien ne s’oppose au retour d’Abdelkrim Mouti, puisque sa peine devrait être prescrite.