Le ministère libyen des affaires étrangères, réputé proche d'Alger, a écrit à son homologue marocain pour protester contre l'accueil à Bouznika d'une réunion consultative entre la Chambre des représentants libyenne et le Haut Conseil d'Etat.
Après l'intensification de l'embargo au début des années 1990 sur la Libye, au lendemain du bombardement d'un avion américain survolant le village de Lockerbie en Ecosse, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait sollicité l'intervention du roi Hassan II. Objectif, lancer une médiation marocaine auprès du gouvernement américain. Histoire.
En 1983, Kadhafi a admis avoir fondé et formé le Front Polisario, critiqué le soutien de nombreux pays arabes au Maroc, et tenté de minimiser l'importance de la Marche Verte. Révélations à partir des CIA Files.
Kadhafi avait projeté d’assassiner les autres dirigeants arabes avec lesquels il était en conflit. Hassan II était également la cible du colonel libyen. Une opération confiée à un terroriste palestinien, Abou Nidal. Des opposants marocains étaient parmi le groupe des assaillants.
Pendant des décennies, les relations entre les dirigeants du Maroc et de la Libye ne furent pas au beau fixe. Tantôt sous tension, tantôt rompus, ces rapports diplomatiques en dents de scie remontent au règne de Mohammed V et d’Idriss Ie El-Senussi.