Invité jeudi à une rencontre organisée par la Jeune chambre internationale du Maroc (JCI), le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lakjaa a de nouveau abordé l’éventualité d’un désistement du Cameroun, pays hôte de la 32e Coupe d’Afrique des Nations. Un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre depuis les rumeurs persistantes sur l’incapacité prétendue de Yaoundé à organiser cette grand-messe footballistique continentale.
Jeudi soir, Fouzi Lakjaa a insisté sur la nécessité du Maroc de revenir en force sur le plan organisationnel des messes sportives, parallèlement aux participations aux rendez-vous sportifs du continent. Dans une déclaration accordée à la presse à l’issue de la rencontre, le patron de la FRMF a rappelé que «la Confédération africaine de football a décidé d’augmenter le nombre d’équipes participantes aux CAN, qui représenteront 24 nations dès 2019 avec de nouveaux cahiers des charges et une nouvelle vision».
Il a aussi évoqué le Comité d’urgence de la CAF qui «se réunira ce week-end, en marge de la rencontre entre Paris Saint-Germain et l’AS Monaco prévue à Tanger, et travaillera sur les cahiers relatifs à la CAN». Ceux-ci doivent permettre, pour reprendre les mots du responsable marocain, de revisiter les conditions relatives aux choix des pays qui organiseront ce grand rendez-vous sportif.
Lakjaa est également revenu sur ce qui a fait les choux gras de la presse africaine et nationale spécialisée :
«C’est sur la base du rapport dudit comité que ce dernier tranchera sur l’organisation de la CAN. Si le Cameroun est apte à organiser le rendez-vous, il le fera. Sinon, nous ouvrirons les portes aux candidatures. Le Maroc, avec tous ses équipements et son infrastructure, peut être prêt à temps pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations.»
Une demande pour l’organisation de la Coupe du monde 2026
Les propos du président de la FRMF sur la capacité du Maroc à organiser la prochaine CAN interviennent au lendemain du démenti, par un membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football, des informations selon lesquelles la CAN serait sur le point d’annoncer que le prochain rendez-vous, prévu initialement au Cameroun, aurait lieu au Maroc. Cité par Jeune Afrique, ce responsable a qualifié de «faux» ces éléments, arguant que la rumeur sur une délocalisation est récurrente, «en Algérie un peu, au Maroc beaucoup».
Quant à l’éventuel accueil de la Coupe du monde 2026 par le Maroc, Fouzi Lakjaa a promis une décision officielle avant le 11 août, date du dernier délai pour déposer les candidatures à la FIFA. «Le Maroc prendra bien sûr la décision appropriée», a-t-il noté.
Une confirmation à demi-mot, déjà abordée lors d’une sortie médiatique du président de la Fédération de football du Nigéria. Cité par des sources médiatiques, Amaju Pinnick a assuré mercredi que le Maroc va déposer une demande pour accueillir la Coupe du monde 2026.
«J’ai appris que le Maroc voulait déposer sa demande. La Confédération africaine de football le soutiendra», a lancé le président de la fédération nigériane, selon qui le dépôt de cette demande serait une «surprise». «Mais c’est un pays capable d’organiser la Coupe du monde et son peuple est accueillant. [Le royaume] dispose aussi d’un large réseau de route et remplit les conditions nécessaires pour devenir le pays hôte», a-t-il ajouté.
Et Amaju Pinnick de citer la rencontre entre l’AS Monaco et le Paris Saint-Germain, qui se retrouveront samedi soir à Tanger dans le cadre du Trophée des Champions.