Il n’y a pas que le patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi, qui a bénéficié de la fin de la brouille entre Rabat et Paris, mais également l’Espagne. Citant des sources dans les milieux du renseignement espagnol, la publication en ligne ECD annonce que le réchauffement entre la France et le Maroc a eu des conséquences immédiates sur la relance des investigations, gelées depuis des mois, sur deux opérations visant les activités de cellules présumées djihadistes. La même source qualifie l’apport des Français et des Marocains de déterminant pour la suite des deux enquêtes.
La relance de la coopération a permis l’identification de suspects
Avant même le somment du 9 février au palais de l’Elysée, entre le roi Mohammed VI et le président François Hollande, des agents marocains et leurs homologues français auraient repris leur coopération avec la patrie espagnole, selon ECD. Une relance qui aurait permis aux services de sûreté de Madrid de recueillir des informations de haute importance et l’identification de nouveaux aspirants djihadistes.
Compte tenu de cette normalisation et de la coopération accrue entre les services de renseignements des trois pays, on peut s'attendre à l’annonce de plusieurs arrestations de partisans de l’organisation de l’ «Etat islamique», précisément dans le Nord et l’Est de la péninsule. Ce prochain coup de filet dans les milieux intégristes qui devraient également bénéficier au Maroc et à la France.
Durant les onze mois de tension entre Rabat et Paris, Marocains et Espagnols ont mené, conjointement, plusieurs opérations de démantèlement de cellules terroristes. La dernière en date remonte au 24 janvier lors de l’arrestation à Ceuta de quatre hommes ayant le même profil que les auteurs de l’attaque du 7 janvier, contre le siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris.