Finalement, la composante rifaine qui dirige le PAM a eu gain de cause. Al Hoceima fait désormais, partie intégrante de la région de Tanger-Tétouan. Une mesure adoptée par le conseil de gouvernement du jeudi 5 février. Les réserves exprimées par Benkirane et son parti n’ont eu aucune incidence sur la validation du décret ministériel. Tout ce qu’ils ont pu faire pour s’opposer à la volonté du Tracteur, c’est d’avoir gagné un report de quelques jours.
Les PMIstes de Tanger en fête
«La nouvelle a été célébrée comme il se doit par les partisans du Tracteur de la capitale du Détroit. Hier soir, ils ont fêté leur victoire dans un grand hôtel de la ville», nous confie une source locale.
Sauf coup de théâtre, le nom de Hakim Benchemach, chef du groupe des sénateurs PAMiste à la Chambre des conseillers et l’actuel président de la commune Yaâcoub Al Mansour de Rabat, devrait occuper la présidence de la nouvelle région. Et il aura sans aucun doute face çà lui, un candidat du PJD. Un duel qui sera arbitré par le RNI de Salaheddine Mezouar. La formation de la Colombe contrôle déjà la région Tanger-Tétouan en la personne de Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des représentants. Une élection en automne 2009 arrachée dans la douleur et surtout grâce au soutien du PAM.
Mustapha El Khalfi temporise
A l’issue du conseil de gouvernement, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi a été contraint de reconnaitre qu’ «il n’y a pas découpage idéal», notant, toutefois, que le cabinet Benkirane «a pris en compte plusieurs données rationnelles, économiques, sociales et de terrain de même qu'il a introduit des amendements à la proposition de la Commission consultative de la régionalisation» de Omar Azziman.
Des propos destinés à calmer, en premier lieu, la colère des PJDistes de Tanger-Tétouan et ensuite les autres formations politiques (majorité et opposition) qui se sont opposés à la division du grand Rif.