Comme prévu, le Conseil de sécurité vient d’adopter une nouvelle résolution consacrée à la question du Sahara occidental. Sans surprise, le vote était acquit à l’unanimité des Quinze. Les dix autres membres non-permanents ont tous également adhéré au texte proposé, le 23 avril, par la représentante des Etats-Unis, prévoyant, seulement, une prorogation de la Minurso pour une année supplémentaire.
Les efforts consentis par le Maroc pour atteindre ce résultat
Contrairement à l’année précédente, le Maroc a abordé cette échéance avec sérénité. Washington n’a pas remis en selle son projet de résolution de 2013, proposant un élargissement du mandat à la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme.
Le réchauffement des relations entre les deux pays, notamment après la rencontre à la Maison blanche, du 22 novembre, entre Barack Obama et le roi Mohammed VI, a nettement partcipé à ce résultat. Pour mémoire, au cours de cette visite, le président américain n’avait pas tari d’éloges sur le plan d’autonomie marocain proposé en 2007.
«Les Etats-Unis ont clairement indiqué que le plan d'autonomie présenté par le Maroc est sérieux, réaliste et crédible, et représente une approche potentielle qui pourrait satisfaire les aspirations de la population du Sahara à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité», lisait-on dans le communiqué final du sommet entre les deux chefs d’Etats.
Parfaitement en phase avec ce texte, la résolution 2152 du Conseil de sécurité a salué «les efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement» du conflit.
La guerre diplomatique n’est pas encore terminée
Des propos qui devraient rassurer, davantage, la partie marocaine sur le devenir du dossier du Sahara au Conseil de sécurité, au moins en 2014. Quant à 2015, c’est une autre paire de manche. Le dernier rapport de Ban Ki-moon n'a fait qu'accentuer la pression sur le Maroc.
En revanche, il a totalement évité de mentionner le rôle de l’Algérie dans le conflit. Certes, Rabat a agi immédiatement à la teneur par une communication téléphonique entre le monarque et le secrétaire général de l’ONU et par la nomination d’un nouveau représentant auprès de l’ONU à la place de Mohamed Loulichki ; mais la guerre n'est pas encore gagnée.