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La circoncision peut prévenir le cancer de la prostate selon une étude

Selon une nouvelle étude canadienne, réalisée par des chercheurs de l’Université de Montréal et de l’INRS, la circoncision protégerait du cancer de la prostate. Un constat qui rejoint plus ou moins celui d’autres chercheurs, américains et australiens cette fois, ayant affirmé quelques jours plutôt que la moitié des hommes non circoncis souffriront de problèmes de santé associés à leur prépuce durant leur vie. Explications.

Publié
Ph : AFP
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Bien que décriée en Europe, la circoncision serait bel et bien bénéfique pour la santé. Deux nouvelles études, l’une publiée au Canada, l’autre aux Etats-Unis, s’accordent sur ce constat. La plus récente, réalisée par des chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Institut Armand-Frappier, centre affilié à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS), auprès de 2141 hommes de Montréal, a été rendue publique ce lundi. Elle affirme que les hommes ayant été circoncis après l'âge de 35 ans courraient 45% moins de risques d'être ultérieurement atteints du cancer de la prostate, comparativement aux hommes non circoncis, rapporte La Presse Canadienne.

La circoncision en bas âge, plus protectrice

 «La moitié des participants avaient reçu un diagnostic de cancer de la prostate entre 2005 et 2009, tandis que les autres ont été recrutés pour former le groupe témoin. Tous ont été questionnés sur leurs habitudes de vie et leurs antécédents médicaux, en plus d'avoir été répartis selon l'âge auquel ils avaient été circoncis, le cas échéant», détaille un communiqué de l’Université de Montréal.

«Pour l'ensemble des participants, ceux qui étaient circoncis affichaient un risque 11 % moins élevé d'avoir un cancer de la prostate en comparaison de ceux qui n'étaient pas circoncis, bien que sur le plan statistique cette proportion ne soit pas tout à fait significative», poursuit-on.

Aussi, selon les chercheurs de l’INRS et de l’Université de Montréal, la circoncision chez les bébés dans leur première année de vie est associée «à une réduction du risque de cancer de la prostate de l'ordre de 14 %». «De même, l'ablation du prépuce en bas âge s'avérerait la plus protectrice, à long terme, contre les formes plus agressives de ce cancer», souligne le communiqué.

Le cancer de la prostate rare chez les musulmans et les juifs

Autre constat, les auteurs de l’étude ont également relevé que le cancer de la prostate était «rare dans les populations de confession juive ou musulmane, au sein desquelles les hommes sont majoritairement circoncis». «On ignore pour l'instant le mécanisme par lequel la circoncision protégerait les hommes du cancer de la prostate», précisent toutefois les chercheurs, affirmant que plusieurs études avaient démontré que cette opération mineure» réduisait le risque d’attraper une infection transmissible sexuellement.

«Contrairement à la peau qui couvre l'ensemble du corps, le prépuce est principalement composé de tissus muqueux non kératinisés qui offrent un environnement plus propice à la prolifération des microbes causant des infections», expliquent les auteurs.

Une autre étude, publiée le 3 avril dernier par des chercheurs américains dans le journal Mayo Clinic Proceedings, est arrivée pratiquement à la même conclusion : «Pendant leur vie, La moitié des hommes non circoncis souffriront de problèmes de santé associés à leur prépuce».

Comme un vaccin 

Le professeur Brian Morris, cité par la même source, recommande l’opération pour les bébés, estimant qu’elle devrait avoir le même statut que la vaccination. Selon lui, tout délai mettrait la santé de l'enfant en danger. Le principal bienfait de la circoncision résiderait dans la prévention des infections urinaires «qui pourraient endommager les reins de la moitié des bébés qui en seront atteints». Et pour ce qui est des opposants à la circoncision, le professeur précise que celle-ci n’a «aucun impact négatif sur la fonction sexuelle, la sensibilité ou le plaisir».

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