Les présidents des sections régionales de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) s’alignent sur la position de l’instance, concernant l’arrêté ministériel conjoint et le décret gouvernemental de l’aide publique à la presse. A l’issue d’une réunion tenue, jeudi 26 décembre, ils ont ainsi appuyé l’avis du bureau exécutif, en adhérant à «toutes les initiatives de plaidoyer et de protestation encadrées» de l’organisation professionnelle.
Dans un communiqué de la FMEJ, les présidents ont réitéré leur «rejet du contenu, des objectifs, des motivations et des critères du nouveau système de soutien public», qu’il considèrent comme «une liquidation de centaines d’entreprises de presse dans toutes les régions et une mise à la rue de leurs ressources humaines, ainsi qu’un coup fatal porté au pluralisme et à la diversité du paysage médiatique national et un acte contraire à la loi».
Dans ce sens, la FMEJ a exprimé son «étonnement face aux propos du ministère concernant l’allocation d’un soutien spécifique à la presse régionale», alors que le décret sur le soutien prévoit expressément que la presse régionale est «concernée par le soutien car elle fait partie intégrante de la presse nationale».
L’occasion a été pour les présidents des antennes régionales de déplorer l’échec de la mise en œuvre des accords de partenariat «signés entre certaines sections de la Fédération et les conseils régionaux, comme cela s’est effectivement produit à Tanger et Dakhla, et comme il aurait pu être réalisé à Agadir» et ailleurs.
La FMEJ prévoit ainsi un programme de mobilisation en appelant à la création d’un front commun, qui regroupe les organisations professionnelles concernées. Le but est d’obtenir l’annulation de l’arrêté ministériel et du décret gouvernemental, avec les garanties d’une réforme participative élargie.