Un projet attentat «terroriste» sur la Côte d'Azur, aurait été déjoué par les autorités françaises, en février dernier. Il aurait été fomenté par un homme du nom d’Ibrahim B. de retour du jihad en Syrie, révèle l’AFP ce mercredi 26 mars, citant une source proche du dossier. C’est la découverte de quelques 900 grammes de poudre explosive, lors d’une perquisition effectuée le 17 du même mois chez le jeune homme de 23 ans, qui réside à Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes, qui a alerté les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
De l’explosif comme celui utilisé à Marrakech
Aujourd’hui, ils en ont la «certitude». La poudre en question était bel et bien un explosif de type TATP. Une information confirmée également par Le Monde, qui cite une source du ministère de l’Intérieur français. «Les résultats des expertises, parvenus fin février, ont montré que la poudre était du TATP, un explosif rudimentaire qui peut être fabriqué à domicile, déjà utilisé par le passé dans des attentats, comme à Marrakech en 2011». La poudre découverte lors de la perquisition avait, en effet, été répartie dans trois canettes de boissons énergisantes, dont une qui avait été «entourée de vis et de clous fixés avec du scotch».
Mais pour ce qui est du projet d’«attentat imminent», le quotidien français émet des doutes. «C'est de l'ordre de l'hypothèse. Il y a de fortes chances mais les enquêteurs n'ont pas trouvé de trace d'un projet formalisé. Cela reste à établir», a fait savoir cette source.
De retour de Syrie
Du coté de l’AFP, on parle d’«une affaire emblématique de ce qu'on a toujours craint» : des personnes parties en Syrie pour combattre le pouvoir de Bachar Al Assad et revenues «radicalisées, formées, aguerries avec un projet terroriste». «Quand il est parti, ce gars ne savait sans doute pas faire un pétard de foire», soupire un autre proche de l'enquête à l’agence de presse française.
«Ça va se multiplier», croit savoir un spécialiste de l'antiterrorisme, soulignant que les services européens avaient déjà déjoué auparavant «trois projets terroristes d'ex-jihadistes».
L’enquête n’en est, en tout les cas, qu’à son début et le ministère de l’Intérieur français n’a pas encore diffusé de communiqué officiel à ce sujet. Reste à savoir aussi, si le projet d’attentat venait à être confirmé, si Ibrahim B. comptait agir seul ou s’il a été «mandaté» par un groupe de djihad en Syrie. Aujourd’hui, près de 700 personnes, parties combattre dans le pays ou susceptibles de s’y rendre, ont été identifiées par les services français. 24 d’entre elle sont mortes.