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Grand Angle

Maroc/Algérie : L’Istiqlal demande à Benkirane de porter le dossier du Sahara oriental devant l’ONU

Après les incantations de Hamid Chabat, l’Istiqlal passe à l'action en demandant au gouvernement Benkirane d’inscrire le Sahara oriental à la 4ème commission de l’ONU. Une première ! Un cadre du PJD qualifie la requête de «surenchère politicienne».

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Bechar et Tindouf, deux villes du Sahara oriental revendiqué par l'Istiqlal
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Le dossier du Sahara oriental est, de nouveau, relancé. Ce n'est pas Hamid Chabat, lle secrétaire général de l’Istiqlal, qui est à l'origine de cette initiative, mais Mohamed Ansari, le président du groupe du PI à la Chambre des conseillers.

Lundi, lors de l’examen du projet de loi de finances 2014 en commission au parlement, il a remis au goût du jour les revendications de son parti sur ce territoire. Il a ainsi appelé ouvertement le gouvernement Benkirane à inscrire cette question sur l’agenda de la quatrième Commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, «parce qu’il s’agit, selon ses dires, de terres marocaines occupées par l’Algérie», comme nous le rapporte une source au parlement. Une première de la part d’un responsable du parti de la Balance. Le lieu où la demande a été faite a également sa symbolique.

Surenchère politicienne ?

Il est improbable que le cabinet Benkirane réponde favorablement à la requête de son grand rival, l’Istiqlal. D’abord, sa position sur le dossier du Sahara oriental est très éloignée de celle des partisans de Hamid Chabat, et ensuite parce qu’il s’agit d’un domaine, comme pour le Sahara occidental, exclusivement, royal. Abdelillah Benkirane négligera très certainement la demande solennelle du président du groupe istiqlalien à la Chambre des conseillers.

«Pourquoi, n’ont-ils pas exprimé cette requête lorsqu’ils avaient un des leurs au gouvernement ? », s’interroge un cadre du parti de la Lampe. «Je fais là référence à Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères sous Benkirane I. C’est juste de la surenchère politicienne», assure-t-il.

Silence sur Sebta et Melilia

Force est de constater que Hamid Chabat, une fois élu à la tête de l’Istiqlal, en septembre 2012, a fait du dossier du Sahara oriental, son sujet de prédilection, multipliant les déclarations revendicatives sur ce territoire dans la presse et lors de meetings politiques. Ce qui n'a pas manqué de provoquer l'ire des responsables algériens.

Toujours dans la même offensive politique vis à vis du voisin algérien, il n’était guère surprenant de voir, le 30 octobre dernier, le maire de Fès commenter, pendant presque cinq minutes, le rappel de l’ambassadeur marocain en Algérie pour consultation sur Medi1TV. Un long monologue inhabituel en télévision qui n’a connu aucune intervention de la part de la présentatrice du JT arabophone du soir.

Néanmoins, ce ferme engagement de Chabat et de son parti en faveur du Sahara oriental contraste avec leur silence sur Sebta et Melilia, deux territoires marocains toujours sous occupation espagnole. Jusqu’à présent, aucun membre de la direction du parti de l'indépendance n’a demandé d’inscrire les deux enclaves à la 4ème commission des Nations-Unies.

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