Le Maroc disposait, dès décembre 1955 d’un premier gouvernement conduit par M’Barek Bekkay. Ce dernier conduira un autre gouvernement avant que son cabinet ne soit remplacé par celui d’Ahmed Balafrej.
C'est un remaniement gouvernemental qui était attendu. Au delà des traditionnels entrants et sortants, il faut constater une multiplication des maroquins. L’intégration de six secrétaires d’Etat, deux pour chaque parti de la majorité, constitue la principale nouveauté du cabinet Akhannouch II.
Sous le règne de Hassan, il y a un avant et un après Marche verte. Cette initiative historique avait nettement consolidé son pouvoir. Non seulement l’opposition ne contestait plus la monarchie mais acceptait de s’engager dans le jeu démocratique en abandonnant la lutte armée.
Le Parti de l’Istiqlal devrait donner le tempo de la nouvelle rentrée politique au Maroc. Le «consensus», qui prévaut depuis quelques semaines au sein de la formation historique, a relancé le projet d’un remaniement ministériel. Explications.
Peu avant la fin du Protectorat, les rapports entre les partis de l’Istiqlal et de la Démocratie et de l’indépendance étaient minés de conflits, dans une course effrénée aux postes-clés du pouvoir. Contre ses rivaux politiques, le parti d’Allal El Fassi recourait même aux liquidations et à la torture.