C'est un remaniement gouvernemental qui était attendu. Au delà des traditionnels entrants et sortants, il faut constater une multiplication des maroquins. L’intégration de six secrétaires d’Etat, deux pour chaque parti de la majorité, constitue la principale nouveauté du cabinet Akhannouch II.
Sous le règne de Hassan, il y a un avant et un après Marche verte. Cette initiative historique avait nettement consolidé son pouvoir. Non seulement l’opposition ne contestait plus la monarchie mais acceptait de s’engager dans le jeu démocratique en abandonnant la lutte armée.
Le Parti de l’Istiqlal devrait donner le tempo de la nouvelle rentrée politique au Maroc. Le «consensus», qui prévaut depuis quelques semaines au sein de la formation historique, a relancé le projet d’un remaniement ministériel. Explications.
Peu avant la fin du Protectorat, les rapports entre les partis de l’Istiqlal et de la Démocratie et de l’indépendance étaient minés de conflits, dans une course effrénée aux postes-clés du pouvoir. Contre ses rivaux politiques, le parti d’Allal El Fassi recourait même aux liquidations et à la torture.
C’est en 1908 que des notables remettent au sultan Moulay Abd al-Hafid un mémorandum de réformes politiques, instaurant un parlement. Le 12 août 1956, le roi Mohammed V inaugurait une session du Conseil national consultatif, un organisme dont les membres étaient désignés et non élus. Les urnes n’entrent en jeu qu’en 1963. Depuis le parlement a tangué au grès des aléas de la politique avec parfois des phases
Dans son nouveau roman en arabe, «Zaman Al Khaouf» (Le temps de la peur), Driss Ganbouri lève le voile sur une sombre page de l’Histoire du Maroc indépendant. Le livre aborde le massacre en 1956, à Souk Larbaâ, de dizaines de membres du parti Achoura wal Istiqlal de Hassan Ouazzani par ceux de l’Istiqlal de Allal El Fassi. C’est la première fois qu’un roman traite de ce sujet oublié.