Cinq ans après les faits, deux sans-papiers marocains ont remporté en première instance leur procès les opposant à deux garde-côtes grecs qu'ils accusent de les avoir torturés sur l’île de Chios en 2007, a-t-on appris de l’AFP.
Selon l’agence de presse ANA, les deux garde-côtes grecs ont été condamnés à trois et six ans de prison. Toutefois, la sentence reste suspendue à la décision qui sera rendue en appel pour lequel aucune date n’a été fixée. Un autre accusé a été relaxé.
A en croire l’un des plaignants marocains, les agents lui avait plongé la tête dans l’eau au point de l’étouffer, puis ont simulé une exécution sur lui.
L’affaire a fait surface grâce à la dénonciation d’une association allemande des droits humains Proasyl en 2007. Dans leur rapport, les clandestins arrivés sur les iles grecques de Lesbos, Chios et Samos, à l’est de la mer Égée ont indiqué avoir subi des tortures perpétrées par les gardes côtes.