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Grand Angle

Le Polisario perd sa bataille pour un Etat au Sahara, selon un institut en Afrique du Sud

Un institut de recherche en Afrique du Sud a estimé que les efforts du Front Polisario pour établir un Etat au Sahara occidental étaient en déclin progressif. Dans une note à ce sujet, il a souligné que les responsables sud-africains estimaient que le mouvement séparatiste avait échoué dans sa mobilisation internationale, alors que le Maroc gagnait du terrain sur l’appui de sa proposition d’autonomie formulée en 2007.

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L’Institute for security studies (ISS) en Afrique du Sud a confirmé que les efforts du Front Polisario pour créer un nouvel Etat en Afrique du Nord déclinaient progressivement, tandis que la reconnaissance de la proposition marocaine d’autonomie au Sahara comme seule solution permanente bénéficiait d’un soutien grandissant au sein des grandes puissances.

Fondé en 1991 et siégeant à Pretoria (Afrique du Sud), avec des antennes régionales à Addis-Abeba (Ethiopie), à Dakar (Sénégal) et à Nairobi (Kenya), le think tank a souligné que le Polisario était «en train de perdre progressivement mais sûrement sa bataille pour l’indépendance, sur le long terme». L’institut, qui promeut «les développement des connaissances et des compétences pour l’avenir de l’Afrique», reconnaît que «le soutien à la République arabe sahraouie démocratique est en déclin en Afrique».

Le Polisario perd une bataille après l’autre

Aujourd’hui, près de 22 pays du continent reconnaissent la pseudo-«RASD», après que plusieurs autres Etat ont retiré ou gelé leur reconnaissance, ces dernières années, en attendant une résolution du différend régional. Pendant ce temps le Maroc a accueilli les délégations de 22 pays africains qui ont ouvert des consulats dans les provinces du sud, «ce qui montre leur reconnaissance des revendications» de Rabat.

Au niveau international, «la RASD» est également en déclin. Selon la même source, «le coup le plus dur a été la reconnaissance du plan d’autonomie proposé par Rabat par trois grands pays». L’institut explique qu’en 1995, 73 Etats à travers le monde reconnaissaient la «République» du Polisario. En diminution continue, ce nombre s’est réduit à 46 en 2023.

«La première grande puissance à s’être engagée dans cette direction a été les Etats-Unis, en 2020. L’ancien président Donald Trump a formellement reconnu les exigences du Maroc, en échange de la signature par Rabat des accords d’Abraham. Les Etats-Unis avaient négocié ces accords pour contribuer à normaliser les relations entre Israël et plusieurs Etats arabes. Cette provocation a poussé le Front Polisario à reprendre sa lutte armée.»

Institute for security studies (ISS)

L’institut a ajouté que l’Espagne, à son tour, avait soutenu les revendications du Maroc en 2022. Le changement plus récent aura été annoncé par message d’Emmanuel Macron au roi Mohammed VI. Dans cette lettre, le président français reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, tout en soulignant que le plan d’autonomie est la «seule base» pour résoudre le conflit.

Par ailleurs, l’institut a évoqué une vision pessimiste en Afrique du Sud, l’un des plus grands partisans du front séparatiste, quant à l’avenir du Polisario. «Même certains responsables gouvernementaux en sud-africains perdent espoir. Il sentent que la RASD s’efface, face à un soutien croissant aux revendications de souveraineté du Maroc».

«Le Front Polisario n’a pas fédéré un soutien populaire international comparable à celui du Congrès national africain (ANC) contre le régime d’apartheid», a déclaré un responsable, ajoutant que «le Front Polisario n’a pas mobilisé le même élan de solidarité que celui avec les Palestiniens à Gaza».

L’institut de recherche a souligné que la stratégie du Maroc était réussie. En effet, Rabat a tenu à maintenir le débat sur le conflit exclusivement au sein des Nations unies, tout en tenant à l’écart de l’Union africaine, où des pays comme l’Afrique du Sud et l’Algérie ont de l’influence et dont la «RASD» est membre. conseillère principale de l’UA à l’International Crisis Group, Liesl Louw-Vaudran considère qu’«il est frappant de voir comment le Maroc a complètement écarté la question du Sahara occidental à l’écart de l’agenda de l’Union africaine».

«La question n’est jamais abordée à l’Assemblée générale de l’Union africaine, au Conseil de paix et de sécurité (dont le Maroc est membre), ni au Département des affaires politiques de l’Union africaine. C’est comme si cela n’existait pas», a ajouté Liesl Louw-Vaudran.

La position du Conseil de sécurité

Malgré cela, la position officielle des Nations unies, selon l’Institut, reste la suivante : «le statut du Sahara occidental sera déterminé par la population du territoire elle-même, lors d’un référendum. C’est également la position de l’Union européenne jusqu’à présent, malgré la défection de la France et de l’Espagne». «Il semble que la position des Nations unies restera le résultat qui sera atteint lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU discutera de cette question en octobre prochain», a ajouté l’institut.

Jacob Mundy, professeur agrégé et directeur du Département d’études sur la paix et les conflits à l’Université Colgate de New York, a déclaré à ce propos : «Si la France et les Etats-Unis cherchent à pousser le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter la proposition marocaine d’autonomie comme La seule façon d’avancer, c’est qu’ils se heurteront probablement à la résistance de la Chine et, plus important encore, de la Russie.»

Le chercheur a ajouté qu’à l’heure où l’Algérie siège comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, il est peu probable que l’instance soutienne ouvertement le projet du Maroc. Cela indique, selon lui, que «peu de choses changeront réellement sur le terrain au Sahara occidental».

Eamses
Date : le 28 août 2024 à 07h47
Le droit des peuples à l'autodétermination est un principe fondamental du droit international qui stipule que les peuples ont le droit de déterminer librement leur statut politique, leur forme de gouvernement, et de poursuivre leur développement économique, social et culturel sans ingérence extérieure. Ce droit est inscrit dans plusieurs instruments internationaux, y compris la Charte des Nations Unies et les Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme. La CIJ a reconnu que le Maroc et la Mauritanie avaient des liens juridiques et historiques avec certaines tribus vivant dans le Sahara occidental. Cependant, la Cour a également précisé que ces liens n'étaient pas suffisants pour établir une souveraineté territoriale du Maroc ou de la Mauritanie sur le Sahara occidental. CHARTE AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLES 5. DROITS DES PEUPLES Autodétermination Droits économiques Paix et sécurité Environnement sain 2. Principes fondamentaux de l'UA: • Souveraineté et égalité des États membres : Tous les États membres sont égaux et souverains au sein de l'UA. • Respect des frontières héritées de la colonisation : Pour éviter des conflits frontaliers, l'UA maintient le principe de l'intangibilité des frontières héritées de la période coloniale.
Rio de Oro j y suis
Date : le 22 août 2024 à 21h01
Je ne vois qu'une issue là-dedans,c'est que les polisalgériens sont dans l'obligation de plier leurs bagages et d'aller s'enfermer ailleurs. Le royaume du maroc vient de clouer le dernier clou dans leurs cercueils ,le réve de pouvoir "nager" dans l'océan atlantique est arrivé à terme de point mort à jamais. le dossier bientot retiré des auspices de la quatrième commission onusiènne. Je ne sais plus comment les polisalgériens analysent les changements actuels,vu que les DEUX ex colonisateurs du Maroc en l'occurence la France (protectorat) et l'Espagne (colon.) qui,reconnaissent la souverainté marocaine sur cette terre de Saquiet hamra et oued dahab,elles qui furent des occupants et détiennent les archives de cette terre et à qui elle appartienne .reconnaitre cette souveraineté du Maroc ce n'est pas un jeu d'enfant cela,c'est une histoire des siècles d'un passé lointain non ...réveillez vous ohh caporaux ,vos milliards de dollards versés pour le polisario sont partis dans les dunes de sable privant un peuple de liberté ,affamer et assoifer l'autre durant un demi siècle 50 ans jour pour jour ,nuit pour nuit . wlad lahram laanato Allah alaykom ila yaomi eddine.
maroko59
Date : le 22 août 2024 à 18h54
il y a des choses vraies dans cette analyse, mais il y a aussi de gros mensonges, la position de l'onu n'est celle du référendum mais celle d'une solution réaliste et mutuellement acceptable, le terme référendum n'est pas cité dans le lexique onusien, en outre il n'est pas dit que la chine ou la russie s'opposeront à une solution favorable au maroc, la chine investit des milliards au maroc et la russie pêche dans les eaux du sahara grâce à un accord avec le maroc, ces 2 pays ont tout intérêt à ce que ce problème soit résolu rapidement
mousse111
Date : le 22 août 2024 à 17h33
curieux raisonnement la chine comme la russie sont dans le meme cas que le Maroc pire encore l la russie et lla guerre actuelle dombas et tout le tintouin la chine avec taiwan s opposer au Maroc cest apporter de l eau au moulin de leurs sécessionnistes pendant que la brouille que dis je le coup de poignard de l algerie au mali an aidant les terrorisstes contre wagner pour se venger de la russie qui n a pas appuyer l adhésion de la kouwa 3odma au brics va peut etre pousser poutine a s aligner sur le Maroc
pacifiq77
Date : le 22 août 2024 à 17h13
Vivement que cette histoire du Sahara occidental rentre dans l'ordre.
HistoireH
Date : le 22 août 2024 à 16h09
Yabiladi a oublié de nous préciser que le professeur Jacob Mundy est un fervent défenseur des thèses polisariennes, donc, c'est normal qu'il déclare que : «Si la France et les Etats-Unis cherchent à pousser le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter la proposition marocaine d’autonomie comme La seule façon d’avancer, c’est qu’ils se heurteront probablement à la résistance de la Chine et, plus important encore, de la Russie.» Ce que ce professeur ignore ou fait semblant d'ignorer, c'est que la position du Maroc est soutenue, aujourd'hui, par les deux pays les plus concernés par le conflit du Sahara Marocain, à savoir la France et l'Espagne en plus des États-Unis, donc, si demain le Maroc décide de retirer le dossier du Sahara Marocain de l'ONU, la Chine et la Russie n'auront aucun rôle à jouer dans ce conflit. Sinon, L’Institute for security studies (ISS) en Afrique du Sud a vu juste, quand elle estime que le Polisario perd sa bataille pour un Etat au Sahara et ses arguments sont plus judicieux et plus convaincants, quand on voit les avancées réalisées par le Maroc dans ce dossier.
MREderetour
Date : le 22 août 2024 à 15h53
46 en 2023?! en 2024 il restera 2xfois moins il restera la corée du nord venezuela et autres républiques de ce type
Boujemaa73
Date : le 22 août 2024 à 15h43
Ils pourront toujours les héberger à Orania, à moins que ce soit hors de leur souveraineté.
AL MASSIRA
Date : le 22 août 2024 à 15h43
C’est clair que cet institut décrit le sentiment de l’ANC. Son analyse de la première partie est pertinente mais dans la seconde partie il montre qu’il est loin de la neutralité d’un institut d’étude et d’analyse. Il nous sort un premier mensonge celui du référendum. Ça fait plus de 20 ans que le CS n’en parle plus. Ensuite le mensonge sur l’UE qui dit en réalité que le problème est entre les mains de l’ONU. Elle ne parle pas non plus de référendum. Et il finit par un discours algérien. A savoir que les pays d’UE ne sont pas favorables à la proposition marocaine. En réalité 17 sur les 27 ont déclaré clairement leur soutien au Maroc. Quand aux deux grands du CS, ils ont toujours voté ou restés neutres pour des propositions anti algériennes. En résumé la première partie est à retenir, la seconde à rejeter. C’est tout de même un institut sud-africain.
anakine01
Date : le 22 août 2024 à 15h39
https://issafrica.org/iss-today/western-sahara-s-quest-for-independence-seems-to-be-flagging le lien original comme ca les mcharguines lfoum se la fermeront....
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