«Une fois de plus, le gouvernement confond l'ennemi avec un bon allié», a déclaré Vox Melilla, alors que le ministre des Affaires étrangères espagnoles, José Manuel Albares, a annoncé une nouvelle phase des relations avec le Maroc, basées sur le dialogue, le respect mutuel et l'absence d'actions unilatérales. Javier Diego, secrétaire de Vox Melilla, critique notamment les nombreux conducteurs de transporteurs de marchandises qui ont effectué la traversée d'Almería à Nador en un mois.
Le secrétaire de Vox questionne alors si ces 8 410 conducteurs livrent des produits au Maroc ou s’ils viennent «faire concurrence aux produits nationaux» espagnols, en ramenant notamment des tomates marocaines, rapporte El Faro de Melilla. «Le Maroc décide de ce qui entre dans son pays, empêchant les citoyens de transporter des aliments ou de petites marchandises», commente-t-il, «tandis que l'Espagne n'utilise pas la réciprocité et permet l'entrée d'aliments à Melilla, dont la consommation est arrêtée dans la ville».
Aussi, le représentant de Vox estime que les forces et corps de sécurité de l'État travaillent «dans des conditions épouvantables, avec un manque de personnel et sans avoir une idée claire de leurs fonctions spécifiques». Javier Diego demande «force et réciprocité dans les relations avec le Maroc», estimant par ailleurs que le pays «asphyxie les villes autonomes» de Ceuta et Melilla. Selon lui, il faut «cesser de traiter» le Maroc en «bon voisin».
José Manuel Albares s'était dit satisfait, le 11 avril, «du rythme» de la normalisation des relations avec le Maroc, avec qui l'Espagne a «établi une feuille de route qui est en train de s’opérer normalement (…) de manière graduelle, ordonnée, sans pause et sans précipitation». Si cette reprise des relations avec le Maroc a été largement plébiscitée, elle a pris de court les partis d'extrême droite et nationalistes, qui pointent une «totale opacité» du chef de la diplomatie espagnole sur ce dossier.