Le Maroc était «présent», mercredi 4 novembre, au procès de patrons algériens d’entreprises de montage de voitures. Appelé à la barre pour répondre des «avantages fiscaux» accordés à la famille Tahkout ayant causé la perte de 34 milliards de dinars (224.564.016,00 euros) au budget de l’Etat, l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal à justifié à deux reprises le cadeau offert aux industriels par la volonté de «détruire un Etat voisin avec le montage des voitures», rapporte le quotidien Echourouk.
Devant les juges, il a estimé que les décisions qu’il avait prises à cet égard «avait provoqué la colère d'un pays voisin», allusion au Maroc.
Sellal a souligné que durant les années de sa présidence du gouvernement (2012-2017) «l’Algérie faisait face à la facture salée de l’importation de voitures… et nous avons dû passer à l'industrie automobile... parce que c'était une nécessité urgente».
Les propos de l’ancien chef du gouvernement est à inscrire dans le contexte marqué par l’ambition de l’Algérie de se convertir en terre d’accueil des grandes marques automobiles, d’autant que les officiels algériens avaient très mal pris le choix de Tanger pour l'usine nord-africaine de Renault.