Dans le cadre de l’enquête sur la décapitation de l’enseignant Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine, sept personnes sont présentées devant le juge antiterroriste, ce mercredi. Dans la nuit de mardi à mercredi, 16 gardes à vue ont été levées et neuf individus ont été libérés, a indiqué Europe1.
Parmi ceux qui ne le sont pas et qui comparaissent aujourd’hui, Brahim C., le parent d’élève qui a porté plainte contre l’enseignant pour avoir montré des caricatures du prophète Mohammed, peu avant l’attentat. En effet, la police le soupçonne d’avoir été en contact direct avec le terroriste qui a décapité Samuel Paty, parallèlement à ses appels à la mobilisation pour le renvoi du professeur.
Avec lui, Abdelhakim Sefrioui devra lui aussi être entendu par le juge. Connu des services de renseignement français et fiché depuis une quinzaine d’années pour radicalisation islamiste, il a notamment accompagné le père de l’élève chez la principale du collège. Selon l’enquête, il fait également partie des «meneurs» d’une campagne contre le professeur.
Selon Europe1, deux mineurs comparaissent également devant le juge. Il s’agit de collégiens «soupçonnés d’avoir désigné Samuel Paty au tueur quelques heures avant l’attaque, contre une récompense de 300 euros qu’ils se sont partagés». La police estime que les deux adolescents «ne pouvaient pas ignorer l’issue violente», vue que la polémique sur le cours où l’enseignant a montré les caricatures «enflait déjà depuis plusieurs jours, mais aussi parce que la vidéos du père de l’une de leur camarade, qui appelait au renvoi du professeur, circulaient beaucoup sur les réseaux sociaux».
Aussi, trois amis du terroriste devront comparaître, dont l’un soupçonné d’avoir conduit en voiture le tueur aux abords de l’établissement. Un autre l’aurait accompagné pour se procurer l’une des armes qu’il avait sur lui.