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Grand Angle

Etats-Unis : Marco Rubio, un proche du Maroc, prendra les commandes de la diplomatie

C'est désormais officiel, le 21 janvier 2025, Marco Rubio prendra les commandes de la diplomatie des Etats-Unis. Le sénateur, d’origine cubaine, est connu pour sa proximité avec le Maroc et son opposition à l’Algérie.

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Donald Trump a proposé au Sénat d’approuver la nomination de Marco Rubio au poste de secrétaire au Département d’Etat. Le feu vert des sénateurs ne devrait guère poser de problème pour le président élu. En effet, le parti républicain a la majorité à la Chambre haute.

Rubio, sénateur de Floride, qualifié de conservateur radical, est proche idéologiquement de Trump, même s’ils avaient croisé le fer lors des primaires des républicains aux présidentielles de novembre 2016. Sa nomination à la tête de la diplomatie américaine est plutôt une bonne nouvelle pour le Maroc.

«Aux côtés de Jared Kushner, Marco Rubio est l’un des architectes des Accords d’Abraham ayant conduit à la reconnaissance, le 10 décembre 2020, par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, même si sa contribution n’a pas bénéficié de la couverture médiatique qu’elle mérite», explique dans des déclarations à Yabiladi une source proche des dossiers des relations entre Rabat et Washington.

Rubio était, par ailleurs, parmi les personnalités politiques américaines et internationales ayant réclamé, en février 2021, dans une lettre adressée au président Joe Biden, qui venait juste de prendre officiellement ses fonctions, de maintenir la décision prise par son prédécesseur à la Maison Blanche reconnaissant la marocanité du Sahara occidental.

Un opposant à l’Algérie

La proximité de Rubio avec le royaume n'est pas du goût de l'Algérie, et ce bien avant sa nomination au poste de chef de la diplomatie des Etats-Unis. Des médias algériens l’avaient accusé, en septembre 2022, d’être à la solde du lobby marocain à Washington. Ils réagissaient, alors, à l’initiative du sénateur appelant Antony Blinken de prendre des sanctions contre l’Algérie pour son «financement» de l’invasion russe en Ukraine, conformément au «Countering America's Adversaries Through Sanction Act», adoptée par les sénateurs et les députés et signé ensuite, en août 2017, par l’ancien président Donald Trump. Un texte qui visait surtout à sanctionner l’Iran, la Corée du Nord et la Russie.

La lettre de Maroc Rubio avait eu ensuite le soutien de 26 parlementaires américains. «L’Algérie figure parmi le top 4 des acheteurs d’armes russes dans le monde, avec un montant de sept milliards de dollars en 2021. Je vous encourage donc à prendre la menace que la Russie fait peser sur le monde au sérieux, et à entreprendre les mesures nécessaires à l’encontre des parties dont les achats de matériel russe permettent à la Russie ses actions de déstabilisation», avait-il dénoncé. 

Quelques mois avant l’initiative de Rubio, un groupe de parlementaires américains avaient invité, en mars 2022, le président Joe Biden à cesser de fournir des armes au Maroc. «Nous vous écrivons pour exprimer notre préoccupation concernant la politique actuelle des Etats-Unis à l’égard du Maroc et les revendications du Royaume sur le Sahara Occidental», avaient-ils indiqué dans leur missive.

L’Algérie a confié en septembre la défense de ses intérêts aux États-Unis à un cabinet de lobbying, à la fois proche des républicains et d’Israël. Depuis 2012, Washington et Alger ont un Dialogue stratégique, intégrant notamment la sécurité et les renseignements.

AL MASSIRA
Date : le 14 novembre 2024 à 19h23
Que les USA favorisent leurs intérêts, ça c’est évident. Mais si on met sur une balance les intérêts des USA avec le Maroc et l’Algérie, on voit bien de quel côté va pencher la balance. Ces politiques américains ne sont pas nés de la dernière pluie. Quand ils ont pris la décision lourde de reconnaître notre Sahara et la sanctuariser, cela veut tout dire. Un MAÉ algérien qui se rapproche des USA n’obtiendra rien car on voit mal l’intérêt des USA avec un pays très proche de l’Iran et gros client de la Russie. Quant à la compétence de Boukadoum, je suis perplexe. Ça se saurait car il a déjà été ministre.
Citation
Benoona à écrit:
En tant que quelqu'un très familièr avec la politique américaine, je peux vous assurer qu'il n'existe rien de tel que "un proche du Maroc". Les États-Unis, contrairement à tout autre pays sur Terre, accordent une valeur nulle à l'amitié et basent leurs relations uniquement sur ce qu'ils perçoivent comme étant leur intérêt national. Si l'amitié comptait pour eux, nous serions leur premier ami, car nous aimons prétendre que nous sommes le premier pays à avoir reconnu leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Ne sous-estimez pas l'ambassadeur algérien Sabri Boukadoum, c'est un diplomate expérimenté qui peut très bien inverser nos gains ou du moins les stopper, surtout après l'absence de Jared Kushner. Il a été assez intelligent pour recruter un lobby pro-israélien. "Show me the money", une phrase bien connue prononcée par les personnages du film Jerry Maguire de 1996, résume la politique américaine. Tout est question d'intérêts et jamais d'amitié. Je suis sûr que Bourita est bien conscient de la manière dont fonctionne l'Amérique, et c'est pour cette raison que nous avons été très efficaces pour contrer le voisin du mal. Pour résumer, ne célébrons pas avant qu'il ne soit temps de célébrer.
Axis.7
Date : le 14 novembre 2024 à 18h29
Tres bien et que Dieu soit loué. Le Maroc a inch Allah un alignement des planètes dont il devra tirer le maximum surtout dans les 2 premieres annees avant les elections legislatives du mid term américain generalement defavorable au parti du Pdt en exercice. Trump a en effet à sa main le Senat, la Chambre des representants, la Cour suprême et des ministres tous devoués et proches. Marc Rubio deteste non seulement le pouvoir algérien mais aussi les rares etats losers type Venezuela amis des non moins losers Taboune et Chengriha, les Loren et Hardy du Maghreb.
Benoona
Date : le 14 novembre 2024 à 17h49
En tant que quelqu'un très familièr avec la politique américaine, je peux vous assurer qu'il n'existe rien de tel que "un proche du Maroc". Les États-Unis, contrairement à tout autre pays sur Terre, accordent une valeur nulle à l'amitié et basent leurs relations uniquement sur ce qu'ils perçoivent comme étant leur intérêt national. Si l'amitié comptait pour eux, nous serions leur premier ami, car nous aimons prétendre que nous sommes le premier pays à avoir reconnu leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Ne sous-estimez pas l'ambassadeur algérien Sabri Boukadoum, c'est un diplomate expérimenté qui peut très bien inverser nos gains ou du moins les stopper, surtout après l'absence de Jared Kushner. Il a été assez intelligent pour recruter un lobby pro-israélien. "Show me the money", une phrase bien connue prononcée par les personnages du film Jerry Maguire de 1996, résume la politique américaine. Tout est question d'intérêts et jamais d'amitié. Je suis sûr que Bourita est bien conscient de la manière dont fonctionne l'Amérique, et c'est pour cette raison que nous avons été très efficaces pour contrer le voisin du mal. Pour résumer, ne célébrons pas avant qu'il ne soit temps de célébrer.
Dernière modification le 14/11/2024 19:23
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