Sur un total de 80 éléments de la Minurso expulsés en mars, le Maroc aurait accepté le retour de seulement 25 casques bleus. Ban Ki-moon n’a pas encore réagi à l’offre du royaume.
Le Maroc et les Nations Unies ont repris, officiellement, le fil du dialogue en vue de permettre un retour des agents de la Minurso expulsés en mars dernier. Le Marocain Jamal Benomar est membre de la délégation onusienne.
Se dirige-t-on vers une sortie de crise entre le Maroc et l’ONU. Selon le quotidien Assabah, le royaume mènerait des négociations avec les Nations Unies pour le retour des 84 membres de la composante civile et politique de la Minurso expulsés en mars.
Les conditions de retour à leurs postes des agents de la Minurso expulsés par le Maroc sont au cœur d’une bataille diplomatique entre le Maroc et l’Algérie. Chacun compte sur ces soutiens sur cette question au Conseil de sécurité, les Etats-Unis et la Royaume-Uni pour Alger et la France pour Rabat.
Ban Ki-moon ne désarme pas. Même si la résolution 2285 du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental n’a ni condamné ni sanctionné le royaume pour avoir expulsé des agents de la Minurso, le secrétaire général revient à la charge. Il vient de réaffirmer ses positions déjà exprimées lors de sa visite dans les camps de Tindouf.
Dans un enregistrement audio, un groupe de Daesh au Sahel menace de s’en prendre aux membres de la Minurso, aux touristes et aux sociétés étrangères au Maroc. La menace est proférée par Abou El Oualid Essahraoui, un ancien membre du Polisario, qui est actuellement à la tête d’ «Al Mourabitoune». Détails.
Au Conseil de sécurité, le Maroc s’en sort avec des dégâts minimes. Les Quinze n’ont pas condamné les expulsions d’éléments de la Minurso, ni brandi la menace de sanctions à l’encontre du royaume.
Le Conseil de sécurité devrait bientôt adopter une nouvelle résolution sur le Sahara occidental. A quelques jours de l’échéance, le Maroc a réussi faire oublier la traditionnelle revendication de l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme.
Le secrétaire général des Nations Unies réplique aux discours du roi Mohammed VI de Ryad. Par l’intermédiaire de son porte-parole, le Sud-coréen a défendu la «neutralité» de ses collaborateurs. La tension entre le Maroc et Ban Ki-moon est encore loin de retomber.
Le ministère espagnol des Affaires étrangères a annoncé que le Conseil de sécurité pourrait recourir à une prorogation technique du mandat de la Minurso de deux mois supplémentaires. Ce ne serait pas une décision inédite puisque en 2003, les Quinze avaient déjà utilisé cette option.