«Surenchère politicienne» et «les Marocains ont d’autres priorités», sont des exemples de commentaires de nos lecteurs sur les propositions de loi incriminant la normalisation avec Israël. Mais pour devenir vraiment effectifs, les deux textes ont un long parcours devant eux et des obstacles à franchir. Les détails.
Des députés marocains, de majorité comme de l’opposition viennent de rédiger deux propositions de loi interdisant tout rapprochement avec Israël. Entre 2 à 5 ans d’emprisonnement sont prévues contre les «normalisateurs» et des amendes pouvant atteindre le million de dirhams.
Deux enseignes marocaines opposées à la normalisation des relations avec Israël, dénoncent l’arrivée de citoyens israéliens, des étudiants et des universitaires, au royaume, les qualifiant de «sionistes soldats de réserve».
Le passage de l’Istiqlal à l’opposition commence à se faire sentir. Le groupe des députés a choisi d’attaquer le PJD sur un sujet hautement sensible pour les islamistes, au point d’en faire un fonds de commerce et une marque déposée : le combat contre la normalisation des relations commerciales avec Israël. Détails.
Au fil des jours, le ministre des Affaires étrangères se rend à l’évidence qu’il a trop misé sur sa visite, en janvier en Algérie pour une normalisation des relations avec le voisin de l’Est. L’euphorie des premiers jours et les annonces de retrouvailles entres «frères» commencent à céder la place à la dure réalité.
Retour à la case départ. Les relations maroco-algériennes renoue avec leur légendaire statut-quo. Point de normalisation en vue. L’euphorie des premiers jours suscitée par la visite de Saâdeddine El Otmani à Alger, janvier dernier, notamment chez la partie marocaine, vient de céder du terrain.