Depuis sa nomination en mars 2017 pour former un nouveau gouvernement, El Othmani fait face à une série d’actes de défiance de son autorité de la part du groupe des députés du PJD. Actuellement, ils sont entrés dans la phase de la «désobéissance», refusant de voter le projet de loi-cadre n°51-17 portant sur l’enseignement.
Alors qu’il défendait jusqu’à présent l’usage de la langue arabe dans l’enseignement des matières scientifiques, le PJD dit être «inscrit dans la logique du consensus» au Parlement pour faire sortir le projet de loi-cadre de l’enseignement. Le parti d’El Othmani rejoint ainsi l’Istiqlal qui, lui aussi, a fini par changer de position.
Surprise. L’Istiqlal prône désormais une «lecture éclairée» du projet de loi-cadre sur l’enseignement. Les proches de Nizar Baraka semblent mettre en sourdine leur opposition à la langue française et plaident pour un «consensus» entre les groupes parlementaires. Un revirement qui isolerait le PJD.
La nouvelle liste des walis et gouverneurs est enfin révélée. Ce mouvement au ministère de l'Intérieur marque le retour des technocrates à Casablanca au détriment de l’Istiqlal. En revanche, l’USFP a pu garder son gouverneur sahraoui.
Une des particularités du gouvernement El Othmani est qu’il n’a pas de réelle opposition parlementaire. Le RNI, pourtant membre de l’exécutif, joue ce rôle. Après une période de flottement, l’Istiqlal de Nizar Baraka vient de lancer la campagne pour récupérer ce qu’il considère comme son «dû».