La Commission européenne a botté en touche, après une nouvelle question écrite, signée cette fois par l’eurodéputé français Thierry Mariani, concernant les détournements des aides de l’UE destinées à la population des camps de Tindouf par le Polisario.
«L'UE vient en aide à la population sahraouie qui vit dans des camps de réfugiés uniquement dans un but humanitaire et pour répondre à des besoins de développement», indique le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrel, dans sa réponse publiée ce mercredi 23 septembre.
«La position de l'UE concernant le Sahara occidental se situe dans la droite ligne des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et est favorable à la recherche d'une solution politique réaliste, réalisable et durable, qui repose sur le compromis. L'UE soutient le processus de paix au Sahara occidental mené par les Nations unies et attend avec intérêt la reprise des pourparlers quadripartites, sous l'égide des Nations unies.»
Dans sa réponse à la question de l’eurodéputé, Borrell s’est montré très diplomate, évitant toute mauvaise interprétation de ces propos par Alger, alors que les négociations pour la conclusion d’un accord d’association entre l’Algérie et l’UE marquent le pas.
En revanche, il s’est étalé sur la «coopération» avec le Maroc, rappelant que dans la déclaration politique, adoptée le 27 juin 2019, les deux parties réaffirment leur «appui aux efforts du secrétaire général de l'ONU pour poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la résolution 2468 du 30 avril 2019».
La réponse à la question écrite de l’eurodéputé Thierry Mariani, du groupe Identité et Démocratie (extrême droite), a nécessité plus de deux mois d’attente, sachant qu’elle a été posée le 16 juillet dernier.