Le ministère irlandais des Affaires étrangères a commémoré le 60e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques avec l’Afrique. «Il y a 60 ans, le Taoiseach (chef du gouvernement) Seán Lemass s'est rendu au Nigeria pour ouvrir la première mission africaine dans le cadre d’un effort du renforcement des liens avec les pays africains. Aujourd'hui, notre présence est passée à 12 ambassades», a écrit le département de Simon Coveney sur son compte Twitter.
Le texte est accompagné par une graphique chronologique des ouvertures des représentations diplomatiques de ce pays européen et des prochaines. Au Maroc, l’ambassade irlandaise devrait ouvrir ses portes en 2021. C’est le cas aussi de deux chancelleries en Afrique de l’Ouest, prévues en 2025
Sur la liste, ne figure ni l’Algérie ni la «République arabe sahraouie démocratique» même si le lobby du Polisario en Irlande jouit du soutien du président de la république, Michael D. Higgins en poste depuis 2011. Ne se privant pas d’afficher sa proximité avec le Front, le président irlandais a déroulé le tapis rouge, en octobre 2012, pour accueillir Mohamed Abdelaziz au palais présidentiel. En réaction à cette réunion, le Maroc avait rappelé son ambassadeur pour consultation. Higgins en a remis une nouvelle couche, en mars 2019, à l’occasion de l’audience accordée à une délégation du Polisario, porteuse d’un message de Brahim Ghali.
En Irlande, le Polisario bénéficie également de l’appui de députés de gauche et des écologistes. En témoigne la question écrite adressée en juillet dernier au ministre des Affaires étrangères par un parlementaire des Verts, afin de défendre les positions du Front depuis la tribune du Conseil de sécurité. Dublin rejoindra le club des Quinze le 1er janvier 2021.
Depuis le 27 juin, l’exécutif irlandais est dirigé par Micheál Martin, qui préside une coalition de trois formations de centre-droit mais sans les nationalistes du Sinn Fein, l’ancien bras politique de l’organisation IRA, et grands défenseurs du Polisario, même s’ils sont arrivés premiers aux élections législatives de février avec plus de 24% des voix.