Dans une étude à paraître la revue Emerging Infectious Diseases journal du Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC, Etats-Unis), des scientifiques chinois se sont intéressés à la présence du SARS-CoV-2, virus responsable du nouveau coronavirus, dans les selles.
Leur étude a été approuvée par la Commission de la santé de la province du Guangdong (Chine) et les comités d'éthique de l'Université médicale de Guangzhou pour utiliser des échantillons de patients et de donneurs sains.
Pour avoir la confirmation de la présence du virus infectieux dans les fèces, soit un potentiel de transmission féco-orale ou féco-respiratoire, les scientifiques ont commencé par analyser les selles d’un patient Covid+ admis le 17 janvier 2020 à l’hôpital affilié de l'université Sun Yat-Sen (Canton, dans la province du Guangdong) et décédé le 20 février.
Le 22 janvier, l’état du patient s’est détérioré et a été intubé piur une respiration assistée par ventilateur. Le premier échantillon de matières fécales a été prélevé le 27 janvier et les jours suivants. Tous étaient positifs pour l'ARN viral du SARS-CoV-2.
De plus, l'antigène viral a également été détecté dans les cellules épithéliales gastro-intestinales d'un échantillon de biopsie». Ainsi, les chercheurs ont constaté que «la charge virale était plus élevée dans les fèces que dans les échantillons respiratoires prélevés à plusieurs moments». Les chercheurs ont répété la même expérience, en analysant les matières fécales de 28 patients.
«L'isolement du SRAS-CoV-2 infectieux dans les matières fécales indique la possibilité d'une transmission fécale-orale ou fécale-respiratoire par les matières fécales en aérosol». «Nos résultats indiquent la nécessité de prendre des précautions appropriées pour éviter la transmission potentielle du SRAS-CoV-2 par les matières fécales», conclut l’étude.
Cela devrait conduire à des mesures de précautions plus strictes quand au nettoyage minutieux des toilettes, des mains, sans oublier de baisser l'abattant de la cuvette des toilettes pour éviter l'aérosolisation du virus.