Arrêté le 17 décembre à Dubaï, Ridouan Taghi est actuellement dans une prison néerlandaise hautement surveillées, à rebours de sa défense qui clame que cette extradition n’avait pas lieu d’être, faute d’accord à cet effet entre les Pays-Bas et les Emirats arabes unis.
De plus, dans le cadre de cette affaire, Rabat aurait eu un grand rôle dans le resserrage de l’étau autour de ce chef de gang au sein de la Mocro Maffia. Ainsi, citant des médias néerlandais, le quotidien Assabah indique ce vendredi que l’enquête marocaine sur la fusillade du café La Crème à Marrakech, en novembre 2017, a grandement contribué à coincer Ridouan Taghi. L’arrestation des deux exécutants de l’opération a rapidement permis de remonter à ce fugitif, recherché depuis des années entre le Maroc et les Pays-Bas.
Chef de police à Amsterdam, Andy Kraag a confirmé au média néerlandais Destentor que l'enquête marocaine a démontré que Ridouan Taghi ne se trouvait pas au Maroc, confirmant ainsi la version de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). En juillet dernier, ces éléments ont permis à la police néerlandaise d’établir que l’homme de 42 ans se trouverait entre les EAU ou l’Espagne.
Maintenant que le narcotrafiquant notoire est entre les mains des Pays-Bas, la police continue de démanteler son organisation aux Pays-Bas, à travers des perquisitions et des arrestations, explique encore Andy Kraag. Par ailleurs, un dispositif spécial de sécurité a renforcé la surveillance de la prison où il se trouve, par crainte de représailles de narcotrafiquants ou d’une éventuelle opération armée qui lui permettrait de s’échapper.
Dès que Ridouan Taghi a été arrêté, la police émiratie a expliqué que cette interpellation donnait suite à une requête d’Amsterdam, puisque ce sont les Pays-Bas qui avaient émis un mandat d’arrêt international à son encontre, malgré l’absence d’accords formels d’extradition.