En réaction au tollé autour de la chanson «3acha cha3b», le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, a considéré que ce morceau interprété par les rappeur Lz3er, Weld L’Griya et Simo Gnawi était «provocatrice et offensante» envers les institutions de l’Etat marocain.
Dans ses propos tenus, mardi, lors d’une réunion de la commission parlementaire de la Justice à la Chambre des conseillers, le responsable a en effet juré que «la situation des droits humains au Maroc s’améliore, quoique lentement, car nous ne sommes pas dans un pays aux traditions démocratiques».
«Vous avez vu ce qui s’est passé samedi dernier en France ? Plus de 50 manifestants ont été touchés [lors de confrontations avec les CRS, ndlr]», s’est défendu Ramid, cité par Lakome2. Par ailleurs, le ministre a dénoncé la manière de porter des revendications en termes de droits, qu’il considère «monstrueuse», comme cela a été fait à travers la chanson polémique.
Avant le ministre Mustapha Ramid, le porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba, a indiqué lors d’une conférence de presse qu’«aucune chanson ne pouvait être au-dessus de la loi». Pour lui, ces créations doivent «respecter les droits des citoyens marocains ainsi que les constantes et les valeurs avec lesquelles [nous] avons été éduqués».
Ces réactions interviennent juste après un second tollé qui fait miroiter l’interdiction des spectacles de rap, après l'annulation d'un concert d'une association culturelle à M’diq invitant plusieurs rappeurs marocains. Dans de précédentes déclarations à Yabiladi, les organisateurs de l’événement ont évoqué «une circulaire du département de la Culture pour restreindre les spectacles liés au rap à cause de ''3acha cha3b''».
Pour sa part, le porte-parole de l’exécutif a déclaré ne pas avoir d’éléments sur une mesure similaire qui serait généralisée.