Vous connaissez le fameux dicton «Transformer le plomb en or». C’est un peu l’histoire de cette région minière située entre Jerada et Oujda, à la lisière de la frontière avec l’Algérie. Un village qui a fait de ce minerai, le plomb extrait de sa terre, une véritable richesse pour le capital humain des enfants de Sidi Boubker. Ainsi, plusieurs générations de filles et fils d’ouvriers venus des quatre coins du Maroc, et même d’autres pays, ont bénéficier d’un environnement éducatif et culturel privilégié depuis les années 30 jusqu’aux années 1970, alors que Zellidja était la seconde entreprise exportatrice mondiale de plomb et de zinc.
L’effondrement des cours des matières premières dans les années 1970 marquera le déclin économique de cette région. De là partiront de nombreuses familles vers d’autres villes marocaines plus prospères, ou même encore plus loin vers l’étranger. Cependant, entre ceux restés au village et ceux l’ayant quitté, subsiste encore aujourd’hui une mémoire commune d’une enfance dorée. L’héritage de Zellidja basé sur la solidarité d’une communauté se perpétuera à travers l’action associative en faveur des habitants de la région.
Des Marocains de l’étranger ont ainsi fondé une association à Paris pour appuyer le développement de leur village d’origine, avec les habitants de Sidi Boubker. Si la mine de plomb s’est tarie, l’or qui en a résulté dans les mains et les têtes des enfants de Zellidja, est aujourd’hui mis à contribution pour que les nouvelles générations ne soient pas oubliées.
Cette émission sera justement consacrée aux enfants de Zellidja, Sidi Boubker et de la région de l’Oriental dans son ensemble et le pont qu’ils ont construit entre ici et là-bas.