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Grand Angle

Abdellatif Maâzouz se mobilise pour l'affaire du MRE sexagénaire décédé à Fès

Un mois après la disparition de Benaïssa Friekh, un MRE sexagénaire de France décédé suite au vol de son terrain, l'émotion est encore vive chez la famille mais également chez les MRE qui craignent d'avoir à surmonter une affaire similaire à l'avenir. De son côté, la famille Friekh continue de se battre pour attirer l'attention des autorités. Abdellatif Maâzouz, le Ministre des MRE est mobilisé sur l'affaire.

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Voici la dernière photo prise du bâtiment construit illégalement sur le terrain de Benaïssa Friekh. Les appartements et les magasins sont déjà en vente. (photo prise par Toufik Friekh)
Temps de lecture: 2'

L’affaire de Benaïssa Friekh a profondément ému les lecteurs de Yabiladi et la toile marocaine. Pour rappel, ce MRE sexagénaire de Perpignan est décédé en décembre dernier, quelques heures après avoir découvert que son terrain à Fès lui avait été volé par un escroc qui y a ensuite construit un immeuble de deux étages. A trois mois de sa retraite, Benaïssa Friekh ne souhaitait qu’une chose : pouvoir vivre une retraite paisible sur sa terre natale. La famille Friekh se bat actuellement devant la justice pour récupérer son bien. En plus de l’émotion exprimée, les internautes craignent que ce genre de situation ne leur arrive.

Réactions

"C’est une situation absurde! Beaucoup de MRE et d'enfants de MRE se sont, ou vont se trouver dans la même situation. Ce n'est pas un cas isolé, bien au contraire ! Cela est déjà arrivé à mes parents ! J’ai peur pour moi mais aussi pour tous ceux qui veulent réaliser le rêve de leur vie", confie l’un des internautes sur Yabiladi.

"C'est ce genre d'évènements qui nous font détester certaines pratiques injustes au Maroc. C'est le rêve d'une vie qui est brisé. Ce n'est pas possible de s'accaparer le bien d'autrui autrement qu'avec la complicité de certains pouvoirs publics, c'est du vol !", déplore un autre.

"Hélas, c’est une histoire qui va durer dans le temps pour récupérer le terrain en justice. Moi, je viens de vendre un appartement au Maroc. Je n’investirai plus un centimes là-bas. Mais dans un tel cas de figure, j'irai le déloger moi-même à coup de pelles au visage !", lance un autre commentateur.

Maâzouz mobilisé

Aujourd’hui, Toufik, fils cadet de Benaïssa a envoyé des dizaines de courriers aux autorités locales de Fès et aux différents ministères. Abdellatif Maâzouz le nouveau Ministre chargé des MRE a accepté de le rencontrer hier, jeudi 12 janvier. "Justement j’ai le dossier de l’affaire sous les yeux. Je le suis de près personnellement. Tout le monde est au courant. J’ai passé tous les coups de fil qu’il fallait.", explique Abdellatif Maâzouz, joint par nos soins sur son portable. "J’essaie de faire de mon mieux pour ne pas enfreindre les règles de droit et pour que le tribunal puisse se prononcer dans les meilleures conditions. La justice fait actuellement son travail et je fais tout pour que ça s’accélère", ajoute-t-il.

Sensible à cette affaire, Abdellatif Maâzouz ne cache pas que l’une de ses priorités en tant que ministre sera justement de sensibiliser au maximum les MRE qui prévoient d’acheter un terrain, un bien immobilier ou une propriété au Maroc. "On ne peut pas avoir deux lois différentes au Maroc, une pour les MRE et une autre pour les Marocains du Maroc", lance-t-il.

Selon lui, la prévention reste la manière la plus sûre pour encourager les MRE propriétaires à prendre des précautions juridiques de base comme par exemple passer par un notaire. Par exemple, explique-t-il, il vaut mieux payer dès le départ 5000 ou 10 000 dirhams à un notaire pour protéger sa propriété que de se retrouver dans une bataille judiciaire pour revendiquer son bien. Une bataille, qui au final sera non seulement beaucoup plus coûteuse, mais aussi interminable et douloureuse pour la famille.

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