Étudiant en L3 de Mathématiques à la faculté de sciences d’Orsay de l’université Paris-Sud 11, Achraf O. résidait en France depuis 2003. Mais depuis 2007, il n’a pas pu mettre ses papiers en règle, car selon son comité de soutien, le préfet a estimé qu’il ne justifiait pas de ressources financières suffisantes pour vivre dans l’Hexagone. Interpellé par la police suite à un contrôle d'identité le 14 janvier, le Marocain été placé le 16 janvier, au centre de rétention administrative (CRA) de Palaiseau. Depuis, il luttait contre son expulsion. Ses six recours ont tous été rejetés par le juge des libertés et de la détention, la Cour d'appel de Paris et le Tribunal administratif de Versailles.
Pour empêcher son expulsion en pleine année académique, de nombreuses manifestations de soutien ont été organisées par ses collègues étudiants de l'université. Deux syndicats d’enseignants se sont même joints aux mouvements, en adressant une lettre de soutien au ministre de l’Immigration Eric Besson, à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, et au préfet de l’Essonne. Le Parti Socialiste, à travers ses élus locaux, s'était également uni à la communauté universitaire pour réclamer la levée de l’APRF (Arrêt préfectoral de conduite à la frontière), afin qu’Achraf puisse effectuer les démarches pour sa régularisation.
Malgré tout, Achraf a été reconduit hors de la France. Une expulsion dénoncée ce jeudi par les Verts. Pour la préfecture, "s’il le désire, l'intéressé conserve la possibilité de solliciter des autorités consulaires françaises un visa de long séjour étudiant lui permettant de se mettre en règle et d'obtenir enfin la licence entamée en 2003".