Après des déclarations sur la «cause naturelle» de la mort de l’ex-mannequin marocaine Imane Fadil, des suites d’«une aplasie médullaire associée à une hépatite aiguë», et l’autorisation d’organiser des funérailles, le parquet milanais reconnaît qu’«il est absolument impossible de comprendre la cause de cette maladie».
Dans une conférence de presse relayée ce jeudi par l’agence de presse italienne Agenzia Giornalistica Italia (AGI), le procureur de Milan, Francesco Greco, explique en effet que «si l’aplasie peut se résoudre elle-même, la majorité des cas où les causes sont inconnues sont condamnés, même s’ils peuvent répondre à des traitements spécifiques».
Sur la base des résultats de l’équipe légiste, le magistrat explique que «les traitements thérapeutiques administrés à Imane Fadil durant ses derniers jours n’étaient pas compatibles avec sa maladie car celle-ci n’était pas encore diagnostiquée par les médecins à ce moment-là». S’il éloigne par ailleurs toute hypothèse d’erreur médiale, la famille de la défunte s’oppose au classement de ce dossier et souhaite approfondir l’enquête pour mieux définir les éventuelles responsabilités des médecins.
L’avocate Mirko Mazzali, qui la représente, estime en effet que l’expertise médicale «peut apporter des éclaircissements sur toutes les fautes médicales qui auraient été commises», d’autant que lors de son hospitalisation, Imane Fadil affirmait à ses proches avoir été «empoisonnée», ce dont l’hôpital n’a pas informé rapidement le parquet, selon Francesco Greco.
Cette hypothèse a pourtant été écartée après l’analyse des échantillons prélevés sur Imane Fadil, tandis qu’il a été reproché à ses médecins, dans un premier temps, de ne pas avoir déclaré instantanément sa mort. Témoin-clé de l’affaire du Ruby Gate contre Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil des ministres italien, l’ex-mannequin de 34 ans est décédée le 1er mars dernier, après plusieurs semaines d’hospitalisation.