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Grand Angle

France : Expulsion rapide d’un jeune lycéen marocain

Un Marocain de 18 ans a été expulsé vers le Maroc, le samedi 23 janvier dans la matinée, moins d'une semaine après son arrestation, a indiqué l’AFP, citant le Réseau éducation sans frontières (RESF) et la préfecture de police.
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Mohamed Abourar, est inscrit en 1ère année de Bac Pro Hygiène et environnement au lycée professionnel Valmy de Colombes (Hauts-de-Seine). Le dimanche 17 janvier, le jeune homme a été arrêté à la gare Montparnasse à Paris, lors d'un contrôle policier pour « consommation sur la voie publique d'alcool dans un périmètre interdit », selon la préfecture de police. Des accusations contestées en partie par RESF. Il a été également accusé d’avoir proféré des « menaces de mort à l'encontre des policiers, qui ont porté plainte ».

Toutefois, la plainte « a été classée sans suite », a affirmé Richard Moyon, porte-parole de RESF. D’ailleurs, ce dernier a critiqué l’attitude du ministère de l’Immigration, qui a « tendance à calomnier les gens qu'il veut expulser ».

Mohamed Abourar a été placé en garde à vue et a ensuite fait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF). Pour ne rien arranger, son recours pour le dossier – jamais étudié – de régularisation déposé en novembre 2009, a été rejeté jeudi par le tribunal administratif de Paris. Un rejet validé par le juge des libertés et de la détention et la cour d'appel de Paris. Plus aucune possibilité de sortie. Il était au centre de rétention de Vincennes le vendredi, avant sa reconduite. Il avait rejoint à l'âge de 13 ans son père, travaillant dans l’Hexagone depuis 1977, pour poursuivre ses études.

Pour RESF, cette expulsion serait une vengeance venue du sommet de l’Etat. En 2006, Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, avait fait expulser Suzilène Monteiro, une Capverdienne, inscrite dans ce même lycée Valmy, malgré la mobilisation de ses camarades, des organisations syndicales enseignantes, d’associations et d’élus. Face aux manifestations qui continuaient, la jeune fille a obtenu un visa et est revenue en France, quatre mois après son expulsion précipitée. Vengeance ou pas, le lycée est décidé à récidiver pour que Mohamed Abourar revienne.

Comme pour Taoufik El Madroussi, un Marocain du lycée professionnel Louis Girard de Malakoff, qui a fait un aller-retour entre le pays de l'immigration choisie et le Maroc, l’espoir est permis pour Mohamed Abourar.

Ibrahima Koné
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