Quarante militants du Hirak du Rif, y compris leurs principaux leaders, sont toujours incarcérés dans différentes prisons marocaines, au lendemain de la troisième grâce royale accordée à des détenus rifains, ont confirmé à l’agence EFE leurs familles.
Hier, à l’occasion du dernier jour du ramadan, le monarque a gracié soixante d’entre eux. Toutefois, des sources du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et de l’association Tafra, formée par les familles des prisonniers du Hirak du Rif, ont confirmé à EFE qu’au moins vingt autres militants rifains ont été graciés, mais n’apparaissent pas en tant que détenus politiques car ils ne sont considérés que comme des prisonniers de crimes de droit commun.
Le vice-président de l’association Tafra, Boubker Yauhari, a expliqué à EFE qu’il n’y avait pas eu de demandes de grâce royale de la part des détenus, laquelle est pourtant fréquente avant ces libérations. Pour le vice-président, la «solution» à ce qu’il qualifie de «climat politique détérioré et instable» passe maintenant par une grâce du noyau dirigeant du Hirak.
Tous les regards se tournent donc désormais vers deux prochaines fêtes : l’Aïd el-Kébir au mois d’août et la Fête du Trône le 30 juillet prochain, à l’occasion desquelles le roi Mohammed VI accorde généralement de nombreuses grâces.