Une circulation fluide, pas de coups de klaxon, voilà des signes qui décrivent plutôt mal la capitale économique en période normale. Et pourtant, à la veille de la fête du sacrifice, tel est le visage de Casablanca : les embouteillages ont littéralement disparus, et les seuls bruits que l’on entend sont ceux des moteurs, et des sirènes des ambulances (plutôt rares). Les chaussées si serrées d’ordinaire, semblent du coup avoir gagné en espace. Mais comment en est-on arrivé là ? Selon nos confrères de "La Vie éco", ce serait à cause de ces 350 000 travailleurs qui vont quitter la ville blanche pour aller passer l’Aïd avec leurs familles.
Si le nombre est si important, c’est sans doute en rapport avec les vacances scolaires qui ont commencé le jeudi 26 novembre, et se prolongeront jusqu’au jeudi 3 décembre 2009. Soit une semaine de libre pour passer plus de temps avec toute la famille réunie au complet.
Avec un tel flux, on comprend alors que les routes semblent vides. Mais l’effet "amincissant" de l’Aïd ne sera pas observé partout. Quand on sait par exemple que 80% de ces départs se font en direction des provinces du sud, il apparait clairement que les autoroutes connaitront une fréquentation accrue, non seulement avec les automobilistes, mais aussi avec les compagnies de transport routier. En effet, avec l’augmentation soudaine du nombre de voyageurs en cette période, les capacités du parc routier (près de 800 autocars) semblent excédées, et des sociétés de transport touristiques ont été appelées en renfort, toujours selon "La Vie éco". Ainsi, 350 autocars supplémentaires ont été alloués pour les 1500 voyages supplémentaires accordés pour la période.
Si d’un point de vue général le paysage urbain de casa se trouve déséquilibré, il aura au moins l’avantage de faire passer des congés paisibles à ceux qui ne feront pas le déplacement.