Un discours d’une dizaine de minutes, sans grandes annonces et structuré en deux thèmes : le Sahara et les élections législatives prévues dans trois semaines. Le roi Mohammed VI a réitéré la détermination du Maroc à sauvegarder son unité et l’intégrité de son territoire. Et ce, bien qu’il soit disposé «à poursuivre sa coopération avec les Nations unies et toutes les parties concernées, en vue d'aller de l'avant dans le processus de négociation, selon les approches innovantes mises en avant par l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU». Des négociations qui peinent à aboutir sur de réelles avancées, chaque partie campant sur ses positions et rejetant celles de l’autre.
Algérie sœur
Pour Mohammed VI, le moment est venu pour chacun de prendre ses responsabilités et «de fructifier les nouvelles opportunités offertes par les mutations en cours dans la région arabe et maghrébine». Le chef de l’Etat promet que «le Sahara marocain sera un véritable modèle de régionalisation avancée» et condamne la «situation inhumaine et humiliante» que vivent les réfugiés dans les camps de Tindouf en Algérie.
«Une Algérie sœur» à laquelle le Maroc tend pourtant la main «pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir» qui aspirent à l'avènement d'un ordre maghrébin nouveau. Un Maghreb qui «ouvre la voie au dialogue… un facteur de stabilisation et de sécurisation de la zone sahélo-saharienne, et un acteur structurant de l'intégration africaine.
Nouvelle ère constitutionnelle
Sur le plan national, Mohammed VI a appelé «tous les acteurs de l’opération électorale» à «être à la hauteur de la nouvelle ère constitutionnelle qui exige probité civique et citoyenneté engagée». Le Palais est lui conscient que le «succès des élections» dépendra de «la mobilisation». Des législatives qui, déclare le souverain, «devraient déboucher sur une majorité gouvernementale» et «d'une opposition parlementaire».
Le souverain a par ailleurs accordé sa grâce à quelques 317 détenus à l’occasion de la fête de l’Aïd Al Adha.