Perchés, depuis deux jours, sur le toit de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), quatre diplômés chômeurs ont été sommés de quitter les lieux, informés par un huissier. La nuit du mercredi 12 octobre au jeudi 13, vers minuit et demi, une dizaine d’estafettes de police arrivent sur les lieux. Jusque là, toutes les sources sont d’accord sur cette version. Or, Mohamed Boudaroua, un des diplômés chômeurs qui tenaient leur sit-in sur le toit de l’Anapec, est «tombé» du toît. La chute de 2m50 lui a été fatale : il est tombé sur la tête.
Depuis, les versions sont aussi diverses que les témoignages. Selon une source policière relayée par AFP, Mohamed Boudaroua «s'est lui-même jeté du toit de l'immeuble où il tenait avec ses camarades un sit-in depuis deux jours».
Une police provocatrice
Selon Hakim Sikouk, professeur de philosophie et militant à l’Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), Mohamed Boudaroua «est décédé, poussé par un policier [...], en tombant du toit de l'immeuble». La question reste celle-ci : a t-il été poussé physiquement ou verbalement ?
Chaque partie soutient sa version avec force. Mais qui dit vrai ? L’Agence Map a annoncé qu’une enquête a été ouverte pour définir les responsabilités et que «les autorités judiciaires ont ordonné une autopsie du corps de la victime pour connaître les causes du décès».