La police judiciaire italienne et la Garde des finances à Florence ont procédé, ce mardi, à l’arrestation de sept personnes qui seraient impliquées dans un transfert illicite d’argent vers le Maroc.
Selon le journal italien Corriere della Sera, cinq autres personnes ont été sommées de se soumettre à la police judiciaire dans le cadre d’une enquête ordonnée par le juge d’instruction. Celle-ci concerne également d’autres villes comme Bresciano, où la police a effectué des perquisitions dans des domiciles privés.
«Les bénéficiaires de ce réseau de blanchissement d’argent illégal, pour la plupart Marocains, appartiennent à deux groupes criminels», poursuit le média, précisant que cette activité financière criminelle est transnationale.
L’argent a été transféré en contournant les canaux traditionnels du système bancaire à l’aide de l’application de messagerie instantanée WhatsApp. «Il suffisait d’envoyer l’image d’une attestation de la somme d’argent qui devait être remise au bénéficiaire au Maroc et aux responsables de succursales nord-africaines (du réseau illégal) pour remettre l’argent au destinataire du lieu», explique Corriere della Sera.
En Italie, ceux qui souhaitaient transférer illégalement de l’argent au Maroc se rendaient dans des magasins du centre historique de Florence, où le réseau disposait de «deux centres de services pour immigrés (agences de voyages) et une boucherie spécialisée dans le transfert d’argent résultant d’activités illégales». Ces «agences» proposaient également «des dépôts et des prêts d’un montant maximal de 150 000 euros». Pour toutes les opérations, l’organisation retenait «une commission de 20%».
Dans le cadre des enquêtes, 36 perquisitions à domicile ont eu lieu dans les provinces de Florence, Brescia, Massa Carrara et Lucca depuis ce mardi matin.