Des élus, mais aussi des fonctionnaires dans les communes de Meknès et Khouribga, seraient accusés d’avoir spolié des biens fonciers et immobiliers appartenant à l’Etat et à des personnes privées. C’est ce qu’indique ce lundi le journal Assabah cité par Le360.
Le quotidien arabophone rapporte que l’Inspection générale de l’administration territoriale, relevant du ministère de l’Intérieur, a mobilisé plusieurs enquêteurs pour élucider des cas de spoliation de biens fonciers et immobiliers dans les deux communes.
«Plusieurs élus et conseillers de ces collectivités locales sont soupçonnés d’avoir exploité indûment des cachets administratifs et trafiqué des documents officiels pour s’approprier les biens d’autrui», écrit-il, ajoutant que des agences immobilières et des adouls seraient également impliqués dans ce trafic par «le cautionnement de faux contrats privés et autres documents d’urbanisation».
Toujours selon Assabah, certains élus suspectés d’avoir confisqué des biens immobiliers et qui font l’objet de procédures judicaires, auraient essayé de couvrir leurs méfaits en effectuant plusieurs ventes sur un seul bien, alors que d’autres auraient eu recours à d’autres moyens. «Certains conseillers communaux ont profité de lacunes dans le plan d’urbanisation pour spolier des biens fonciers de l’Etat afin de changer le projet pour lequel il était destiné», explique-t-il.
Le quotidien rapporte par ailleurs que l’enquête menée par l’Inspection générale de l’administration territoriale a permis de découvrir l’existence de marchés publics, «avec des avantages illicites accordés à des entreprises détenues par des proches de certains conseillers communaux».