Le ministère français de la Justice a reconnu mardi un «dysfonctionnement» et un «non-respect de la convention d’entraide pénale» dans l’affaire de la convocation de journalistes marocains et de Habib El Malki, en sa qualité d’ancien directeur du journal Libération. Les cinq Marocains ont été convoqués par un juge français suite à une plainte pour «injure» déposée par l’ex-capitaine Mustapha Adib.
«La ministre française de la justice, Nicole Beloubet, et son homologue marocain Mohamed Aujjar, ont eu un entretien téléphonique mardi après-midi. Selon nos informations, le ministère français de la Justice a reconnu un «dysfonctionnement» et un «non-respect de la convention d’entraide pénale», indique Atlasinfo.
Les mêmes sources affirment que dans cette affaire, les conventions entre les deux pays et les procédures n’ont été ni appliquées ni respectées. «Déjà sur le plan de la procédure, expliquent les mêmes sources, le juge d’instruction devait transmettre les convocations au ministère français de la Justice, lequel les transmet à son homologue marocain. Et c’est ce dernier qui informe les convoqués via le parquet». Or, dans cette affaire, les quatre journalistes et le président de la chambre des Représentants ont reçu leurs convocations par simple voie postale.
«Maintenant qu’un constat a été établi, il faut voir comment cette affaire va évoluer sur le fond. Il est évident qu’il y a eu une atteinte claire à la convention judiciaire entre Rabat et Paris», indique Atlasinfo qui cite un juriste français au fait de la coopération judiciaire entre Rabat et Paris.