Surprise, elle refusera en affirmant que son visage est parfaitement visible et qu’elle n’a jamais été confrontée à ce type de réaction dans les autres agences de la banque. L'employée persiste dans son refus. Dès lors, la jeune femme demande à rencontrer un responsable. Après une légère attente, une responsable se présente à elle.
Celle-ci source son propos sur la base de la circulaire de la banque en déclarant que par mesure de sécurité, tout visage doit être découvert comme préciser à l'entrée de l'agence sous la forme de pictogramme. A noter que la discussion s'est déroulée à travers une porte vitrée. Elle lui fait alors remarquer que son visage est découvert et que les caricatures positionnées à l'entrée de l'agence ne la concernent pas.
Toujours bloquée à hauteur du sas de la banque, un sentiment d’'humiliation commence à l'envahir. Elle demande alors au responsable de la rejoindre dans le sas pour discuter…humainement et de lui présenter une copie de cette fameuse circulaire. Après un premier refus, la responsable décide de la retrouver dans le sas. Par contre elle lui répond que l'agence ne dispose d'aucun document prouvant l'existence d'une telle mesure et se content de préciser que la directive vient "d'en haut".
La cliente se voit proposer de remettre son chèque dans la boite aux lettres prévue à cet effet. Une alternative qu’elle trouvera encore une fois humiliante.
La jeune femme discriminée a pris la décision de porter l'affaire en justice – dépôt de plainte auprès du Procureur de la République – pour les délits de racisme, de discrimination religieuse et pour antisémitisme.
Mercredi 26 août 2009, la direction centrale de la Société Générale a fait savoir qu'elle est tout à fait disposée à rencontrer "sa" cliente avec la volonté de mettre à plat et de trouver une issue… favorable à cet « incident ».
Témoignage de la jeune femme