Fortement critiqué à cause de son programme, le parti Islam provoque l’ire de nombreuses tendances politiques belges (écologistes, socialistes, chrétiens-démocrates, réformateurs…). Ce mercredi, c’est l’élu Youssef Lakhloufi, du Rassemblement des démocrates de Molenbeek (RDM), qui conteste les idées véhiculées par la formation islamiste, indique Sudinfo.
En effet, l’élu molenbeekois a lancé une pétition pour que le parti change de nom. Pour Lakhloufi, «usurper» l’étiquette de la religion musulmane pour prêcher des principes comme la non-mixité ou l’instauration de la charia véhicule une idéologie qu’il ne reconnaît pas à l’islam.
Appelant à une réaction plus ferme aux propos de Redouane Ahrouch, conseiller communal du parti Islam, notamment sur la parité dans les listes électorales, d’autres élus défendent l’interdiction pure et simple de la formation. Une mesure qu’ils voient possible via la constitutionnalisation de la laïcité, comme proposé par Richard Miller (Mouvement réformateur – MR). Au cœur de ce débat, quelques élus proposent de commencer par l’interdiction des rassemblements du parti.
C’est l’idée du bourgmestre socialiste de Mons, Elio Di Rupo, qui a réagi positivement à une motion de l’élu Georges-Louis Bouchez dans ce sens. Pour le responsable, «dès qu’un bourgmestre considère que l’ordre public est menacé, il prend la décision d’interdire une manifestation». Et d’ajouter :
«[Le parti Islam] place la religion au-dessus des lois. Il veut imposer la charia, mais c’est la loi qui doit s’imposer sur la foi.»
Ainsi, toute demande de rassemblement du parti Islam sera refusée dans la ville de Mons, a précisé Di Rupo à l’agence Belga :
«Le parti formule des propositions qui vont à l’encontre des principes fondamentaux. Il bafoue l’égalité homme-femme et ne respecte pas la convention des droits de l’Homme, ni même la Constitution belge. Au PS, nous voulons interdire ces partis antidémocratiques.»