Donald Trump n'en finit pas de remanier son équipe. Il a nommé John Bolton conseiller à la Sécurité Nationale. Une annonce faite par le président sur Twitter. Cette ancienne figure de la diplomatie américaine au Conseil de sécurité durant les années Georges W. Bush remplace le général McMaster.
C'est d'ailleurs la troisième personne qui occupera ce poste et ce depuis le début du mandat de l'actuel locataire de la Maison Blanche. Le premier étant le lieutenant-général Michael Flynn forcé de présenter sa démission après seulement 24 jours d'exercice. Son éviction a été un dommage collatéral des relations dangereuses entre le candidat Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine.
Bolton, un pro-Polisario déclaré
La désignation de John Bolton devrait provoquer des grincements de dents au Maroc, puisque l'ancien diplomate n'a jamais caché sa proximité avec l'Algérie et le Polisario. Cet ancien représentant des Etats-Unis à l'ONU, du 1er août 2005 au 9 décembre 2006, s'était montré hostile aux intérêts du royaume. Il avait notamment défendu un élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental et l’organisation d’un référendum d'autodétermination.
Des positions qui ne sont pas sans rappeler celles de son mentor James Baker. John Bolton avait en effet travaillé au sein de l’équipe du premier envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. Il est également membre du Baker Institute.
Le nom de Bolton était cité pour prendre la tête du Département d'Etat, mais finalement Trump avait désigné le milliardaire Rex Tillerson avant de le limoger à travers un tweet. En mars 2017, le neo-conservateur a été pressenti pour remplacer le démissionnaire Christopher Ross au poste d'envoyer personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. Néanmoins, son alignement sur les positions de l'Algérie et du Polisario avaient plombé sa candidature.
Si du côté de Tindouf, la nomination de Bolton sera bien accueillie, il n'en demeure pas moins que ce choix répond à d'autres impératifs. Bolton a acquis une expérience sur les dossiers nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord au début du premier mandat mandat de Georges W. Bush. Deux dossiers hautement prioritaires pour Donald Trump.