Le 30e sommet de l’Union africaine a clos ses travaux le 29 janvier à Addis-Abeba. Un autre est en cours de préparation. Les chefs d’Etat devront se réunir vers la troisième semaine de mars à Kigali pour examiner la création d’une zone de libre-échange continentale. Un projet si cher à l’actuel président de l’UA, Paul Kagamé.
L’économie sera le mot d’ordre au prochain sommet. Un sujet qui sied parfaitement aux officiels marocains. Et pour cause, le royaume, avant même son adhésion officielle à l’UA, avait plaidé pour des solutions à même d’améliorer le quotidien des Africains.
Néanmoins, la fameuse zone de libre-échange ne se réalisera pas en un jour. Son aboutissement nécessitera un long processus et la levée de plusieurs obstacles sur lesquels butte l’intégration africaine. En témoigne, la fermeture des frontières maroco-algériennes depuis 1994, le différend égypto-soudanais sur le triangle de Hala’ib et les tensions entre le Soudan et l’Erythrée.
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Le conclave de Rwanda ne devrait cependant pas revivre les traditionnelles empoignades entre le Maroc et l’Algérie sur le Sahara occidental.Les deux frères ennemis reprendront les hostilités en Mauritanie à l’occasion de la tenue de 31e Conférence des chefs d’Etats de l’Union. Une occasion propice, d’autant que le président de la Commission de l’UA a promis, il y a quelques jours aux présidents de rédiger «un rapport détaillé» portant sur la décision 653 prise lors du sommet les 3 et 4 juillet 2017 à Addis-Abeba.
Le rapport dont fait état Moussa Faki devait être présenté aux chefs d’Etat lors du sommet de l’UA de janvier. Il portait «sur les mesures et initiatives qu’il prendra, seul ou avec le président de l’UA en partenariat avec les Nations-unies, sur la question (du Sahara)», lit-on dans le texte de la résolution.
Le document demande «aux présidents de l’UA et de la Commission de l’UA, en concertation avec le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de prendre les mesures appropriées, (y compris la revitalisation éventuelle du Comité des Chefs d’Etat décidée en 1978), pour soutenir les efforts des Nations Unies et d’encourager les parties, aujourd’hui présentes toutes les deux au sein de l’UA, pour coopérer loyalement en vue du succès du nouveau processus».