Faute de «conditions d’hygiène déplorables» et de «peu de traçabilité», le Maroc n’a pas l’aval de l’Union européenne pour exporter sa production de poulet vers les Vingt-Sept. C’est ce que rapporte ce lundi le quotidien L’Economiste dans sa version papier.
Le journal revient sur le rapport élaboré par les experts de l’UE lors d’un premier audit effectué du 6 au 14 mars dernier. «A l’issue de cet audit, des conclusions passablement sourcilleuses sur les systèmes de contrôle sanitaire de l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, ndlr) avaient été rédigées par les experts de l’UE», poursuit le quotidien.
Ce dernier indique que contrairement au communiqué de l’ONSSA du 30 septembre dernier, qui affirmait que «la mission de vérification (…) s’est passée dans de bonnes conditions», les conclusions des experts européens énoncent que «les conditions ne sont pas pleinement réunies pour une certification sanitaire» des élevages produisant de la viande de volaille pour l’exportation de produits carnés vers l’UE.
Les rédacteurs du rapport épinglent notamment l’ONSSA pour la surveillance de l’élevage, la «capacité effective» des contrôles et l’incapacité des autorités à identifier et notifier de possibles foyers d’infection s’agissant de certaines maladies liées aux volailles. «Les experts de l’UE avaient également épinglé des faiblesses dans la traçabilité et les conditions sanitaires du transport des volailles et l’absence de base de données nationales qui pourrait faciliter ces contrôle», écrit L’Economiste.
Pour sa part, «répondant aux recommandations des experts de l’UE», l’ONSSA s’est «engagé à remédier aux lacunes constatées en proposant un plan d’action orienté dans ce sens». L’Economiste informe également qu’un dernier audit est programmé pour le mois de décembre 2017 pour évaluer l’aval de la filière avicole.
A lire sur L'Economiste d'aujourd'hui : "Sans surprise... le poulet refusé par l’UE!" pic.twitter.com/tDsBGApemj
— L'Economiste (@Leconomiste_) 9 octobre 2017