En collaboration avec Reputation Institute, l’Institut royal des études stratégiques (IRES) a rendu public jeudi le rapport sur «la réputation du Maroc dans le monde». A l’origine de ce document, l’édition 2017 du «Country RepTrak», une étude réalisée en juin dernier par le Reputation Institute qui classe les pays en fonction de leur réputation.
Particularité du rapport de l’IRES : la perception des Marocains de leur pays, qui reste supérieure à celles des étrangers. «L’indice de réputation interne du Maroc est de 70,9 points, soit 11,5 points de plus que l’indice de réputation externe», précise l’IRES.
En comparaison à l’édition 2016, la réputation interne du Maroc, après avoir accusé une baisse entre 2015 et 2016, «s’est nettement améliorée en 2017 [et] la même tendance a été enregistrée au titre de la réputation externe du Maroc», lit-on dans le rapport de l’institut basé à Rabat. L’écart entre les deux réputations aurait retrouvé en 2017 son niveau de 2015.
Des points forts toujours inexploitables ?
Selon le document, les Marocains estiment que les points forts du royaume résident dans les attributs «Environnement naturel», «Population aimable et sympathique» et «Sécurité». Trois attributs qui constituent «les piliers les plus importants de la réputation d’un pays». «Mais force est de constater, néanmoins, que même si les Marocains sont conscients des points forts de leur pays, ils estiment que ces attributs ne sont pas suffisants pour forger les bases d'une réputation solide du royaume à l'échelle internationale», poursuivent les auteurs du rapport.
«En 2017, la réputation interne du Maroc est restée, généralement, stable par rapport à 2016 pour la plupart des attributs, sauf pour celui relatif au respect international, lequel s’est amélioré de 10,6 points. Il ressort de l'analyse comparative des écarts entre les évaluations internes et externes que les citoyens marocains accordent une note supérieure à celle attribuée par les personnes interrogées dans les pays du G8 aux quatre attributs : ‘Sécurité’, ‘Respect international’, ‘Population aimable et sympathique’ et ‘Environnement naturel’.»
En revanche, les Marocains restent plus critiques sur d’autres attributs. Le document cite notamment le «Système éducatif», l’«Usage efficace des ressources» et «Technologie/innovation». Pour l’IRES, «ces attributs devraient être placés au rang des priorités des pouvoirs publics dans la perspective de rehausser l’image du Maroc».
Une bonne réputation auprès des pays du G8
L’Institut royal des études stratégiques rappelle que Reputation Institute publie chaque année un classement de la réputation des pays ayant le PIB le plus élevé, auprès des pays du G8. «Le Maroc n’est pas inclus dans ce classement, mais si tel était le cas, il occuperait la 32e place sur un total de 56 pays», indique-t-on de même source.
Soulignant que «le Maroc bénéficie d’une réputation externe moyenne quand il est comparé aux 70 pays retenus par le cabinet», l’IRES précise que la réputation externe du Maroc se situe «au même niveau que celle de l’Indonésie».
«En comparaison avec certains pays ciblés, à savoir l’Afrique du Sud, la Turquie, le Chili et le Mexique, le Maroc jouit de la deuxième meilleure réputation auprès des pays du G8. Il est devancé seulement par le Chili.»
L’analyse de la perception du Maroc par chaque pays du G8 permet aussi de constater que la Russie serait le pays dont la perception est la plus positive, suivie de la France, des Etats-Unis et du Canada. «En revanche, l’Allemagne est le pays du G8 dont la perception à l’égard du Maroc est la moins favorable, avec une note de près de 52 points», selon l’IRES.