Les moyens déployés pour maitriser l’incendie à Tafoughalt étaient importants, selon M. Fouad Al Assali, chef du service de la protection des forêts, à la délégation régionale du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification à Oujda. Des avions citernes, appuyés au sol par des forces d'intervention de Berkane et d'Oujda, et des éléments des Forces armées royales, de la Gendarmerie royale, des Forces auxiliaires, de la protection civile, des eaux et forêts et de l'entraide nationale, ont tous participé pour lutter contre les flammes.
Les rafales de vents ont rendu la tâche des pompiers plus difficile. La forte chaleur et le terrain accidenté ont également fait que l’opération d’extinction du feu s'est déroulée dans des conditions défavorables. Les citoyens ont été appelés à être plus vigilants dans le futur, surtout du côté des routes. Les formations forestières marocaines, à l'instar des forêts méditerranéennes, sont composées d'essences très hétérogènes, souvent claires et à structures très diverses, ce qui pourrait les rendre plus vulnérables aux feux de forêts.
Pour cerner ces feux, le Royaume a mis en place une carte de risque dynamique. Elle permet d’éditer deux bulletins de calcul de risque dans la journée, et définit avec exactitude les zones à risque en prenant en considération les données de la météo nationale ainsi que le topo-Climat. Malgré ce système de détection, les forêts marocaines sont encore très vulnérables aux incendies.
Selon Abdeladim El Hafi, le Haut commissaire aux eaux et forêts, Cela est dû essentiellement à des causes criminelles ou la négligence. 95% de ces incendies sont d'origine criminelle. Des milliers d'hectares sont brûlés annuellement par des paysans qui se livrent à des cultures illicites, en particulier du cannabis.
Par rapport à ses voisins méditerranéens, le Maroc ne perd que 1.000 ha/an, soit 0,05% du domaine forestier. L'Algérie, la France, l'Espagne ou le Portugal perdent quant à eux une moyenne de 20 à 50.000 ha/an, soit 1,1%.
En vue de la sécurisation du domaine forestier, une opération d'assainissement a été initiée au cours de la période 2003 -2008. Quelques 1.320.000 ha ont été homologués, alors que des études techniques ont été menées sur 1.700.000 ha et 550.000 ha immatriculés.