«La réforme du secteur de la presse est un pilier de la transformation démocratique dans les diverses expériences internationales». La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a rédigé un mémorandum pour la réforme du secteur. Le document a été remis, jeudi 14 avril, à la Commission consultative pour la révision de la constitution.
Selon la fédération, «la réalité de la presse marocaine témoigne de l’échec évident de l'obtention des garanties constitutionnelles, des obligations légales et des mécanismes institutionnels nécessaires à la protection de la liberté de presse». Elle réclame donc la mise en place de ces garanties constitutionnelles afin d’assurer l’adoption de mécanismes institutionnels pour la protection, le respect et la défense de la liberté de presse au Maroc.
La FMEJ a émis quatre principales exigences. Elle propose que ces exigences soient inscrites dans un «paragraphe spécial de la Déclaration des droits et libertés». La fédération propose, notamment, qu’il y ait des «citations explicites sur la liberté d'accès à l'information de nature publique du Département d'État ou de tout autre organisme ou entreprise privée engagée à fournir un service public». En outre, la FMEJ suggère que le droit constitutionnel entérine le principe de protection des sources d’information.
Un sit-in supplémentaire pour faire pression
Le ministre de la communication, Khalid Naciri, a assuré que des réformes du secteur de l’audiovisuel seraient entamées dans un délai maximum de trois mois. Cependant, le corps médiatique marocain a organisé un sit-in, devant le siège de la Société nationale de radiodiffusion, vendredi 15 avril, afin que toutes les demandes de leur plate-forme de revendications soient prises en compte, rapporte Aufait. D’après le secrétaire général du bureau syndical de l’Union marocaine du travail à 2M, Mohamed El Wafy, les dires du ministre, jusqu’ici, ne sont que des promesses. L’heure serait à leur concrétisation.
La situation actuelle des médias publics ainsi que les revendications des journalistes au Maroc ne laissent pas indifférentes les institutions internationales. L’anglais Jim Boumelha, président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), a abordé la question lors de la rencontre régionale des syndicats arabes membres de la FIJ, cette semaine à Casablanca. M. Boumelha a insisté sur la garantie de la liberté d’expression ainsi que «l’élaboration d’un agenda impliquant les journalistes dans la réforme» constitutionnelle, rapporte Les Echos Quotidien.