Avec au moins 4 évènements pendant tout le printemps, les salons de l'immobiliers marocain s'épanouissent à travers le monde. Trois publics sont principalement ciblés : les investisseurs étrangers dans le secteur du tourisme, la disapora marocaine et certaines personnes âgées, notamment françaises, qui choisissent de passer leur retraite au soleil.
Le salon de l’immobilier marocain«Morocco Property Expo» aura lieu à Montréal, du 9 au 10 avril. Il est dédié aux Marocains d’Amérique du Nord désireux d’investir dans leur pays d’origine mais également aux investisseurs nord-américains attirés par les atouts immobiliers du Maroc. Le nord du pays est mis à l’honneur lors cette édition, rapporte La Vie Eco.
De l’autre côté de l’océan atlantique, Milan, au nord de l'Italie, s’apprête à accueillir la toute première édition du salon marocain de l’immobilier organisé par Smap Immo. Dans la capitale française, le compte à rebours a commencé. J-55 pour la huitième édition du salon marocain de l’immobilier et de l’art de vivre à Paris (Smap Immo) qui aura lieu du 2 au 5 juin prochains. Le thème portera, cette année, sur le tourisme et l’immobilier. L’édition 2010 avait été un franc succès, avec un record de 50 455 visiteurs et 140 exposants et 55 villes marocaines représentées.
Des acheteurs plus avertis
A Lyon, le salon immobilier marocain en Europe (Simme) organise sa troisième édition, du 6 au 8 mai 2011. Abdellatif Essadki, directeur de la société «Le Maroc Chez Vous», organisatrice du salon, met en garde sur la qualité et les délais de livraison des produits. Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) n'auraient, cependant, plus tendance à acheter au Maroc seulement motivé par le sentiment d’appartenance à la patrie, explique-t-il. «La deuxième génération des MRE, qui comprend aussi un gros contingent des classes moyennes, ne rêve pas forcément d’avoir un bien immobilier au Maroc. C’est une clientèle exigeante, avec une population capable d’acheter des biens allant jusqu’à plus de 400 000 euros», soit 4 400 000 DHS, rapporte l’Économiste.
Les acheteurs s'engagent donc moins sur la seule base d'un simple plan. En effet, dans un article du quotidien français Le Figaro en mai dernier, Olivier Collin du cabinet de gestion de patrimoine Perspectives relevait l’inadéquation du rapport qualité-prix de certains biens immobiliers au Maroc. Il dénonçait des publicités à faire rêver qui ne tiennent pas leur promesses. Parmi les 38 800 Français dont 46% de binationaux ayant acquis une résidence dans le Royaume, certains regrettent leurs achats.
Représentant environ 8% du PIB marocain en 2010, le secteur immobilier, encore jeune, se veut la locomotive de l’économie marocaine. Un but qu'il pourrait être atteint grâce aux investissements des étrangers et des bi-nationaux.